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Libération de Doomila Moheeputh | Son avocat: «La balle dans le camp de la police»
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Libération de Doomila Moheeputh | Son avocat: «La balle dans le camp de la police»
Après Akil Bissessur mardi, c’est au tour de sa compagne de retrouver la liberté après 19 jours de détention à la suite de leur arrestation pour trafic de drogue, le vendredi 19 août.
Ce dénouement était quelque peu attendu. Doomila Moheeputh, connue comme Sweety, a été libérée hier au lendemain de la libération de son compagnon, l’avocat Akil Bissessur. Les premiers mots de Sweety, une fois libre, étaient pour sa mère, qu’elle était impatiente de revoir, a-t-elle dit. Agée de 70 ans, sa mère était présente lors de la perquisition effectuée par la Special Striking Team qui avait saisi 52 grammes de drogue chez elle.
Arrêtée sous une accusation provisoire de «drug dealing-possession of dangerous drug for the purpose of distributing» en vertu de la Dangerous Drugs Act, Doomila Moheeputh a dû fournir deux cautions de Rs 50 000 chacune et signer une reconnaissance de dette de Rs 300 000. Si depuis sa comparution en cour le 20 août, la police avait émis une objection quant à la remise en liberté de Doomila Moheeputh, revirement de situation hier devant la cour de Bambous. En effet, la police a enlevé son objection après avoir sollicité l’avis du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Ce, suivant des développements qui surviennent à mesure qu’avance l’enquête. Du coup, aucun débat n’a eu lieu sur ladite motion et la magistrate s’est alignée sur la position de la police.
Me Vimal Rajkoomar, qui défend Doomila Moheeputh aux côtés de Me Neelkanth Dulloo, a tenu à saluer le courage et la patience de sa cliente. «Elle a passé 19 jours en cellule que je considère être de trop car elle n’a fait que clamer son innocence depuis son arrestation. Je remercie l’équipe d’investigation – et non pas la Special Striking Team – de même que le bureau du DPP qui a pris la bonne décision d’enlever toute objection sur la liberté de mon client.»
Il a ajouté que si le rapport scientifique fait état que les empreintes digitales de la suspecte n’ont pas été décelées sur les sachets de drogue, un éclaircissement doit, dit-il, être apporté. «La balle est désormais dans le camp de la police qui doit établir si ce sont plutôt les empreintes de la police qui se trouvent sur les sachets.»
Me Akil Bissessur, présent en cour de Bambous pour accueillir sa compagne, a annoncé qu’il dévoilera des éléments en temps et lieu sans porter préjudice à l’enquête ou à sa défense. «J’avais identifié un membre de la Striking Team comme celui qui aurait planté de la drogue dans le tiroir de la commode de la chambre chez ma compagne pendant que je me faisais agresser par un autre membre de l’équipe. Cet officier qui avait, je réitère, ‘planté’ de la drogue avait insulté ma religion lorsqu’il devait faire une fouille dans la statue religieuse.» Pour sa part, Me Neelkanth Dulloo, l’autre avocat de Doomila Moheeputh, n’a pas voulu faire de déclaration à sa sortie du tribunal.
Pour rappel, l’arrestation du couple à Palma, Quatre-Bornes, a eu lieu dans la nuit du vendredi 19 août lors d’une descente de la nouvelle Special Striking Team dirigée par l’ASP Jagai, qui soupçonnait le couple de détenir une certaine quantité de drogue synthétique. Lors de la perquisition, deux sachets en plastique transparent contenant chacun une certaine quantité de matière foliaire suspectée d’être une drogue dangereuse, un sachet transparent contenant une certaine quantité de matière foliaire suspectée d’être des cannabinoïdes de synthèse et six colis de cellophane suspectés de contenir des cannabinoïdes de synthèse ont été retrouvés au domicile de la femme.
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