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Empreintes digitales et ADN: à quelques doigts près

11 septembre 2022, 17:00

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Empreintes digitales et ADN: à quelques doigts près

Tests  ADN et empreintes digitales sont revenus au centre de l’actualité avec l’affaire Akil Bissessur. Selon les avocats, le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) a prouvé qu’ils n’y avaient pas les empreintes de l’avocat sur les sachets de drogues qui auraient été retrouvés chez la compagne de ce dernier. Est-ce suffisant pour innocenter des suspects ? Quelles différences entre les empreintes digitales et l’empreinte génétique ?

Akil Bissessur et sa compagne Doomila Moheeputh ont été libérés sous caution durant la semaine écoulée. Ces derniers, de même que leurs avocats, avaient demandé que l’on fasse des tests ADN pour voir si leur empreinte génétique correspond à celles retrouvées sur les sachets de drogue qui auraient été retrouvées par la Striking Team de la police au domicile de Doomila Moheeputh, à Palma. Résultat des courses : aucune empreinte digitale des deux accusés n’a été retrouvée sur lesdits sachets.

Est-ce que cela permettra à Akil Bissessur et à sa compagne d’être lavés de tout soupçon ? Selon une source policière, il y a de fortes chances que oui. Mais la cour ne s’appuiera pas uniquement sur cet aspect pour faire la lumière sur cette affaire.

Mais revenons-en à nos empreintes digitales et génétiques. Comme l’explique un technicien de laboratoire du ministère de la Santé «les empreintes digitales ne sont pas considérés comme fiables à 100 %. Car celles d’une personne peuvent être abîmées si celle-ci travaille avec des produits chimiques ou a eu une coupure». Selon lui, tout est une question de pourcentage au niveau de la ressemblance avec celles d’un suspect.

Toutefois les tests ADN, effectués à partir de salive, sang, fluides corporels, cheveux, etc. sont, eux, nettement plus fiables, entre 80 % et 100 %, selon les experts. «Il n’y a que des jumeaux identiques qui peuvent partager le même ADN. L’ADN ne ment pas…»

Par ailleurs, l’analyse de l’empreinte génétique prend plus de temps – à Maurice du moins – que celle d’une empreinte digitale. «Sur les sachets je doute bien qu’il y ait de la salive ou des brins de cheveux... De l’ADN peut être récupéré sur des sachets qui contiennent des empreintes dans de rares cas. Je dis dans de rares cas car ce n’est pas tout le temps. Quand je parle de cellules je veux dire des peaux mortes, du sang entre autres. Il faut d’abord voir si sur les sachets de drogue, on en trouve.»

Nos sources au sein de la force font ressortir que ce sont les officiers du Scene of Crime Office de la FSL, eux-mêmes qui se sont occupés des prélèvements sur les affaires d’Akil Bissessur et de sa compagne, aux fins d’analyses.
 

Décodage: l’ADN, c’est quoi ?

<p>L&rsquo;ADN, qui signifie acide désoxyribonucléique, est la molécule qui contient le code génétique d&rsquo;un individu. Cette information génétique est présente dans chacune des cellules du corps humain. Le code génétique correspond à une succession de 4 nucléotides ACGT : l&rsquo;adénosine, la cytidine, la guanosine et la thymidine.</p>

<p><strong>&bull;Comment la police trouve-t-elle l&rsquo;ADN ?</strong></p>

<p>La police scientifique photographie les scènes de crime, relève les empreintes digitales et prélève les empreintes génétiques (ADN) des suspects à l&rsquo;aide d&rsquo;un kit FTA (Fast Technical for Analysis).</p>

<p><strong>&bull;Comment l&rsquo;ADN est-il utilisé dans les enquêtes policières ?</strong></p>

<p>Les échantillons prélevés sur les scènes de crime ou sur les suspects, habituellement à partir du sang, des cheveux ou des fluides corporels, sont analysés, ce qui permet d&rsquo;établir un profil d&rsquo;ADN et de le comparer aux autres profils génétiques enregistrés dans une base de données.</p>

<p><strong>&bull;Comment tracer de l&rsquo;ADN trouvé sur une scène de crime ?</strong></p>

<p>La salive est le liquide biologique le plus couramment utilisé. Outre les traces relevées sur les mégots, enveloppes, chewing-gum, goulots, brosses à dents, verres, aliments, la salive est surtout le support choisi par tous les services de police pour établir le profil ADN d&rsquo;un suspect.</p>

<p><strong>&bull; Qui a découvert l&rsquo;ADN ?</strong></p>

<p>Le 18 octobre 1962, le prix Nobel de médecine est attribué à trois hommes, James Watson, Francis Crick et Maurice Wilkins, pour la découverte de la structure en double hélice de l&rsquo;ADN. Cette découverte, pourtant, on la doit avant tout à une pionnière de la biologie moléculaire : Rosalind Franklin.</p>

<p><strong>&bull; Qu&rsquo;est-ce qui peut détruire l&rsquo;ADN ?</strong></p>

<p>Tout d&rsquo;abord l&rsquo;organisme transforme l&rsquo;éthanol (alcool pur) en aldehyde, une toxine très dangereuse pour l&rsquo;ADN. Puis il détruit cette toxine grâce à une enzyme spécifique appelée &laquo;ALDH2&raquo;</p>