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Conditions météorologiques extrêmes: pas de pénurie de riz à l’horizon mais une possible hausse des tarifs

12 septembre 2022, 20:00

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Conditions météorologiques extrêmes: pas de pénurie de riz à l’horizon mais une possible hausse des tarifs

La sécheresse et les températures extrêmement élevées en Chine, les précipitations moindres en Inde et les inondations dues à la mousson au Pakistan. Des conditions météorologiques extrêmes dans les principaux pays producteurs de riz menacent le rendement mondial qui se traduirait ainsi par une hausse des prix. Car la deuxième culture entre en floraison, une phase du cycle du riz considérée comme étant la période la plus sensible à la température et à l’eau.

Le Pakistan a enregistré une perte environ 10 % de sa production, soit environ 8,7 millions de tonnes, et la Chine a subi des pertes de 10 à 20 % dans les sept provinces les plus touchées. Toutefois, depuis environ deux semaines, la récolte de cette denrée de base a observé une amélioration, freinant les discussions sur les restrictions gouvernementales pour les exportations, indique la presse internationale.

D’autre part, annonce-ton, la Thaïlande et le Vietnam prennent des mesures communes pour revoir le prix de leur riz à la hausse, visant à accroître l’influence sur le marché mondial et à augmenter les revenus des agriculteurs en vue de la hausse des coûts. Les importateurs de riz à Maurice suivent la situation de près, rassurant qu’ils détiennent un stock de riz suffisant et que Maurice ne craint pas de pénurie.

Yusuf Sambon, le directeur de l’enseigne Lolo, importateur de riz de l’Inde, rassure que, pour l’heure, il n’a rencontré aucun souci pour les importations de la Grande péninsule. La quantité commandée est reçue. D’ailleurs, ses conteneurs rentrent au pays. Il sera davantage fixé, notamment sur la tendance des prix, en passant les prochaines commandes, dit-il.

Altaaf Damree, directeur général d’Ashfaaq and Co. Ltd, en saura plus sur la situation des pays producteurs de cette denrée de base aux mois d’octobre et novembre, soit lors de la prochaine récolte de la nouvelle culture. Il estime que l’impact de ces événements climatiques sur l’approvisionnement se ressentira principalement pour les prochaines livraisons, soit surtout l’année prochaine.

«Tout dépend des dégâts. Il est possible qu’en vue d’un manque, nous ne recevrons pas du riz du Pakistan. Mais, pour le moment, rien n’a été confirmé de la part des fournisseurs. Le Pakistan a les récoltes de l’année dernière qu’il vend. Du côté de l’Inde aussi il nous faudra attendre le prochain rendement», explique-t-il. «Si la récolte est moindre, comme l’année dernière, le prix va augmenter comme cela a été le cas cette année. (…) Et si le Pakistan n’arrive pas à exporter, il se peut que l’Inde revoie son prix à la hausse dans ce contexte également.»

Jayen Veerapen, directeur de J.M Veerapen Ltd, attend également d’être fixé aux mois d’octobre et novembre sur la situation. Mais, selon les indications, il avance que «la récolte sera bonne en Inde. Le prix aurait pu se stabiliser. Mais considérant les ravages au Pakistan, le pays peut faire face à un manque et importer de l’Inde. Je ne pense pas que cela soit grave. Nous aurons du riz mais il peut être un peu plus cher. (…) Tout dépendra du marché international.»

Sans compter le prix du fret et le taux du dollar, souligne Yusuf Sambon.