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Allégations de trafic de drogue: le trajet du sac reconstitué par Akil Bissessur
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Allégations de trafic de drogue: le trajet du sac reconstitué par Akil Bissessur
L’affaire Akil Bissessur va de rebondissement en rebondissement. Après les résultats des analyses confirmant l’absence d’empreintes des suspects sur la drogue saisie, c’est une vidéo intime du couple Bissessur-Moheeputh qui a fuité sur les réseaux sociaux poussant Bruneau Laurette à réclamer des comptes à la police. À la suite de quoi, l’ASP Jagai et les membres de son équipe ont porté plainte contre l’activiste.
L’avocat Akil Bissessur s’est de nouveau rendu au Central Criminal Investigation Department (CCID) hier pour la suite de son interrogatoire. Défendu par Mᵉ Yuvan Sungkur, le suspect, sur qui pèse une accusation de trafic de drogue, a reconstitué le trajet du sac saisi au domicile de sa compagne Doomila (Sweety) Moheeputh.
Mᵉ Akil Bissessur a indiqué aux enquêteurs comment la perquisition s’est déroulée au domicile de sa compagne à Palma et à quel endroit exactement de la drogue a été retirée. Le fameux sac noir et gris a aussi été évoqué. Mᵉ Akil Bissessur a relaté qu’après que les enquêteurs ont saisi le sac à Palma, les limiers de la Police Head Quarters Special Striking Team se sont rendus à son appartement à Sodnac.
Fait troublant qu’il a fait ressortir aux enquêteurs, c’est qu’avant de faire une perquisition à son appartement à Sodanc, les limiers de la Striking Team se seraient arrêtés à l’avenue Hillcrest pendant dix minutes. Il explique que c’est le même sac qui a été sécurisé par les agents à Palma que l’on retrouve chez lui à Sodnac le même soir vers minuit après la perquisition à Palma. Il se dit disposé à fournir les images des caméras installées chez lui.
À sa sortie du bureau du CCID, Mᵉ Yuvan Sungkur a tenu à apporter une précision après la plainte faite par l’assistant surintendant de police Jagai, qui a porté plainte contre Me Akil Bissessur pour incitation à la haine raciale après une déclaration à la presse mercredi dernier dans laquelle il accuse la Special Striking Team d’avoir vandalisé un lieu de prière lors de la perquisition et d’avoir dit des mots déplacés. «Le frère de mon client a posté une vidéo qui montre clairement que le lieu a été vandalisé. Nous avons aussi donné le nom du policier responsable de cet acte», explique Mᵉ Yuvan Sungkur.
Par ailleurs, la compagne d’Akil Bissessur, Doomila Moheeputh, était aussi aux Casernes centrales hier pour la suite de son interrogatoire qui s’est poursuivi en présence de son homme de loi, Mᵉ Vimal Rajkoomar. Son interrogatoire était axé sur la perquisition. Les enqueteurs lui ont demandé si les policiers lui avaient montré la warrant card, mais elle a fait valoir son droit au silence. L’interrogatoire de Doomila Moheeputh continue aujourd’hui. Tandis que celui d’Akil Bissessur se poursuit la semaine prochaine.
Laurette : «dir bannla vini»
Cette affaire a pris une autre tournure depuis lundi. Après la réaction de Bruneau Laurette à la suite de la publication d’une vidéo intime du couple Bissessur-Moheeputh sur les réseaux sociaux, l’ASP Jagai a lancé une contre-attaque. En effet, des membres de la Police Head Quarters Striking Team, en compagnie de l’ASP Jagai, ont porté plainte au CCID contre l’activiste Bruneau Laurette à la suite de certaines publications sur sa page Facebook.
L’activiste avait réagi après la diffusion de vidéos privées et intimes de l’avocat Akil Bissessur et de Doomila Moheeputh sur les réseaux sociaux samedi après-midi, alors que leurs portables étaient en possession de la police. Dans un de ses postes, il a réclamé des comptes à la police.
Bruneau Laurette n’a pas tardé à réagir après la déposition des policiers. «L’ASP Jagai a tout simplement porté plainte pour protéger le Premier ministre, Pravind Jugnauth, afin que ce dernier n’ait pas à répondre aux questions prévues sur les vidéos intimes au Parlement. Dans les vidéos, on voit une main et on entend une voix. À aucun moment, l’ASP Jagai ne dément que c’est sa WPC qui aurait fuité ces vidéos», explique Bruneau Laurette.
Il soutient que le rôle d’un policier c’est de sceller une pièce à conviction devant le suspect et il ne peut pas la déplacer à tout moment. «Je demande à l’ASP Jagai de loger sa plainte au plus vite et qu’on aille en cour. J’ai des questions à lui poser devant un magistrat.»
Bruneau Laurette dit attendre une action rapide des policiers à son égard. Questionné à l’idée d’une potentielle arrestation, il devait répliquer : «Dir bannla vini vinn aret mwa.»
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