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Enquête de Deloitte: 70 % des CFO optimistes pour l’avenir du pays

14 septembre 2022, 17:00

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Enquête de Deloitte: 70 % des CFO optimistes pour l’avenir du pays

Si la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont laissé bon nombre de décideurs dans le noir, la multinationale britannique en audit et service conseil propose une formule pour réduire l’incertitude face à l’avenir. Cela, grâce à des programmes d’échanges avec des experts habitués à jongler avec les plus gros risques du monde des affaires pour y repérer des opportunités. Le premier exercice de ce genre a eu lieu hier avec les Chief Financial Officers du pays à partir d’une enquête auprès d’eux.

Ils sont normalement enfermés derrière leur bureau et ont souvent horreur de se mettre en avant. Cependant, deux événements ont poussé les Chief Financial Officers (CFO) à sortir du silence : la soudaine pandémie de Covid-19 suivie de l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui ont entraîné des répercussions considérables dans leur domaine. Mais le catalyseur a été l’intervention de Deloitte, multinationale britannique et premier des quatre plus importants réseaux de cabinets d’audit et de conseil de réputation mondiale.

Grâce à un programme intitulé Deloitte’s CFO Forum, dont le but principal consiste à mettre au service des CFO une équipe d’experts spécialisés dans plusieurs domaines et des professionnels dont la spécificité est de repérer les sujets susceptibles d’aider les hommes forts des entreprises à trouver les outils nécessaires pour affronter les défis qui pourraient échapper à leur attention et les demandes du marché. Parmi les autres programmes de Deloitte, figurent Next Generation CFO Academy, Finance Leadership Program™, CFO Transition Lab™.

Pour la toute première fois, Deloitte s’est intéressé aux CFO mauriciens. L’objectif est de faire le point sur leur état d’esprit à partir d’une enquête approfondie menée auprès d’eux. «Excellente initiative de Deloitte», souligne Salim Hatteea, Finance & Administrative Manager des Gaz Industriels Ltd. «Il nous faut toujours être à la recherche de nouvelles opportunités pour assurer l’avenir. On ne peut garder le même business model. Les défis se situent surtout au niveau des incertitudes auxquelles le monde est confronté. Il y a un manque de visibilité. Il est de plus en plus difficile de planifier.»

Le contenu du rapport a été dévoilé hier au Hennessy Park Hotel. Il a été suivi d’un échange de points de vue sur les questions soulevées dans ce rapport. La représentativité des secteurs concernés par cet exercice s’établit comme suit :

Consommation, 27,6 % ; technologies, médias et communication, 11,1 % ; services financiers (banques, assurances, segment nonbancaire, institutions financières), 15,6 % ; manufacture, énergie et ressources naturelles, 8,8 % ; autres secteurs, 37,8 %.

Les questions sur lesquelles les CFO devaient se prononcer étaient : comment les personnes chargées des finances des sociétés ontelles géré l’impact de la pandémie sur leur entreprise ? Est-ce par le biais de la recherche ou le recours à des outils technologiques ? Quelles sont, selon vous, les trois priorités à l’ordre du jour de la préoccupation des CFO ? Comment les CFO sont-ils en train de gérer l’impact de la hausse des prix en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement occasionnée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?

«Ceux-ci se disent aussi préparés à approuver des augmentations de salaires de leurs employés pour les aider à faire face aux effets de l’inflation .»

Une des conclusions sinon la principale conclusion que l’exercice a fait remonter à la surface est qu’en dépit des coups de fouets infligés à l’économie tant des pays que la situation financière des sociétés avec une inflation qui n’a pas encore dit son dernier mot, les CFO restent confiants que les choses vont évoluer dans la bonne direction. «Ils sont plus optimistes encore en ce qui concerne les revenus, la manière dont les capitaux seront déployés et l’emploi. L’orientation de leur stratégie repose sur une quasicertitude que les opportunités d’expansion des activités des entreprises seront présentes à l’avenir. Une posture qui illustre bien leur confiance que la tendance à la croissance va marquer l’évolution de l’économie.» L’optimisme est de mise chez 70 % des CFO interrogés.

Néanmoins, ils sont 29 % sont à ils prévoir une croissance négative pour le pays, estimant que les choses iront dans le mauvais sens surtout dans la consommation, le commerce en détail, les voyages et le secteur hôtelier.

Qu’en est-il de leur vision d’une possible hausse des revenus des entreprises ? Ils sont 71 % à croire que cette possibilité se traduira dans les faits. Cependant, cette hausse des revenus amènera un taux d’inflation probablement à deux chiffres. «Une situation susceptible, indique le rapport de Deloitte, d’impacter leur marge d’exploitation où il est possible de créer les conditions de faire des bénéfices. Cependant les CFO tout optimistes qu’ils se veulent être refusent de fermer les yeux devant l’impact que certains facteurs auront sur leurs opérations. Ceux-ci sont notamment les coûts au niveau de la chaîne d’approvisionnement, les salaires des employés et le coût des matières premières accentué par le rebond de l’économie mondiale qui a débouché sur une hausse marginale des prix des commodités et des situations de goulot d’étranglement au niveau de la chaîne d’approvisionnement.»

Le rapport de Deloitte metil en exergue une forme de convergence dans le mode de fonctionnement des CFO ? La réponse est positive car 95 % des CFO interrogés démontrent qu’ils œuvrent dans la même direction en termes de priorités pour les trois prochaines années. Cette posture est caractérisée par la hausse du niveau de croissance de leur chiffre d’affaires, une amélioration constante de la marge qui est un indicateur des possibilités de rentabilité grâce à une bonne combinaison entre les coûts d’exploitation des opérations et les gains de production. Font également partie de cet ensemble de facteurs où 95 % des CFO se retrouvent, la transformation technologique des opérations liées à la finance et la réduction à tout prix des coûts d’opération.

80 % des CFO interrogés admettent qu’ils se préparent à ces chèques dont le montant sera incomparable à celui payé dans le passé. Une situation qui découle de la grande dépendance de Maurice de l’économie globale pour satisfaire notamment ses besoins alimentaires et industriels de base. Pendant ces derniers mois, le pays, ajoute le rapport de Deloitte, s’est battu contre la hausse des prix des denrées de base et des produits pétroliers accompagnée de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.

Ceux-ci se disent aussi préparés à approuver des augmentations de salaires de leurs employés pour les aider à faire face aux effets de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.