Après la recomposition du Bureau politique et l’attribution des postes de responsabilité, de jeunes travaillistes ont le sentiment que la vielle garde l’a emporté.

«Dhiraj Khamajeet, Satish Faugoo, Rajesh Jeetah, Suren Dayal, Pradeep Peetumbur, Lormesh Bundhoo… Rupture ?» C’est ce qu’a écrit Nihal Balgobin, un des membres influents de Ramgoolam Gen Next, peu après la constitution du nouveau bureau politique du Parti travailliste (PTr), lundi, sur sa page Facebook. Toutefois, il répond à un internaute : «Kan pa bon, mo pa pou ézité pou dir pa bon. Mé sa pa anpes mwa res enn travayis.»

À l’issue de l’exercice effectué par le PTr, les jeunes membres du parti ont le sentiment que la vielle garde l’a emporté. Pour eux, il y a davantage d’anciens au sein du bureau politique que de jeunes. Un des membres de Ramgoolam Gen Next estime que «ce n’est pas une rupture qu’a pratiquée le PTr». S’il savait que le poste de secrétaire général n’allait pas revenir à Dhaneshwar Damry, il est surpris de voir qu’autant d’anciens ont obtenu un poste de responsabilité. Selon lui, la nomination de Ritish Ramful ne souffre d’aucune contestation, mais il s’étonne, comme Nihal Balgobin, qu’il y ait trop d’anciens du parti au bureau politique, avec des postes de responsabilité.

La réplique d’un ancien, qui a voulu garder l’anonymat, est directe. «Ki zot krwar, kapav fer politik lor rézo sosio?» Il cite l’exemple de Fabrice David, président de l’aile jeune. «Il a déjà fait ses preuves. Il a participé et a obtenu la victoire à une élection générale. Il est un très bon parlementaire. Tandis que les autres n’ont même pas participé à une élection, ne serait-ce que villageoise ou municipale.»

Un ancien ministre du PTr que nous avons interrogé estime que Navin Ramgoolam a su effectuer un exercice pour froisser le moins de membres possible. «Il sait que le marchand de merveilles est à l’affût des quelques anciens membres du parti. Après Kalyanee Juggoo, il espérait en débaucher quelques-uns encore. Mais Navin Ramgoolam a déjoué tous ses plans et il a su plaire à un maximum de partisans.» Il est d’avis que si un jeune décide de quitter le PTr, cela n’aura pas un gros impact, mais si un ancien ministre prend ses distances, alors ce sera un coup dur pour le parti.

Il nous a rappelé que Navin Ramgoolam a bien fait comprendre lundi, lors de sa rencontre avec les membres de l’exécutif, que faire partie du bureau politique ne veut pas dire obtenir un ticket automatiquement pour les prochaines élections générales. Il a une fois de plus souligné qu’il favorisera la candidature des jeunes au prochain scrutin