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Plainte de Kobita Jugnauth: le policier avoue avoir pris la déclaration de l’accusé avant celle de la plaignante
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Plainte de Kobita Jugnauth: le policier avoue avoir pris la déclaration de l’accusé avant celle de la plaignante
L’affaire qui oppose Rigg Needro à Kobita Jugnauth et où il est accusé d’avoir diffamé la plaignante sur Facebook, a été prise sur le fond hier en cour intermédiaire. La séance a été consacrée à l’interrogatoire des témoins par l’avocat de la défense, Mᵉ Akil Bissessur, qui réserve l’interrogatoire de Sherry Singh (témoin) et le contre-interrogatoire de la police pour la séance du 5 octobre.
Rigg Needroo est un internaute contre qui Kobita Jugnauth a porté plainte en 2018. Il est poursuivi sous l’Information and Communication Technologies Act pour «using information and communication service for the transmission of a message which is grossly offensive». L’affaire a été prise sur le fond hier en cour intermédiaire devant la magistrate Ida Dookhy Ramburun.
Les témoins ont été interrogés par l’avocat de la défense, Mᵉ Akil Bissessur. Il a demandé si c’est une pratique normale de la police de se rendre au domicile d’un plaignant pour prendre sa déposition. L’inspecteur Robin Bundhoo, ancien cadre de la Cybercrime Unit, a confirmé au cours de son contre-interrogatoire que sous l’ordre du DCP Jugroo, il est allé prendre la déposition de la plaignante Kobita Jugnauth à son domicile à Angus Road, et que cet exercice s’est déroulé dans le salon du premier étage. Il a précisé que c’était la deuxième fois en 30 ans de carrière qu’une déposition est prise au domicile d’un plaignant. L’inspecteur Bundhoo a ajouté que c’est la première fois dans la carrière qu’il a pris la déposition de l’accusé avant que la plaignante (Kobita Jugnauth) n’ait consigné une déclaration contre le suspect (Rigg Needroo).
Par ailleurs, le policier Aukhez de l’IT Unit de la police avait reçu une requête du SP Manaram de faire une cyberpatrol parce qu’il y avait un post sur Facebook qui portait préjudice à la famille du Premier ministre Pravind Jugnauth. Il a ajouté qu’il a fait une recherche sur Facebook qui s’est avérée, et qu’il a dû faire un IT Report à ses supérieurs.
Toutefois, Mᵉ Akil Bissessur a demandé pourquoi un Forensic IT Report du portable de l’accusé n’a pas été fait et, à plus forte raison, pourquoi le portable de son client n’a pas été pris par la police pour être examiné. L’avocat a conclu que ce n’était pas normal. Le sergent Bulladin, un ancien cadre de la Cybercrime unit, a expliqué avoir pris la déposition de Rigg Needroo mais que celui-ci avait fait prévaloir son droit au silence. «À chaque question lors de l’interrogatoire, l’accusé répondait ‘No comment’.»
Avant de clore la séance d’hier, Mᵉ Akil Bissessur a expliqué à la cour qu’il comptait interroger un témoin de la défense le 5 octobre, en l’occurence Sherry Singh, et qu’il contre-interrogerait aussi les policiers.
Rigg Needroo avait, en août 2018, partagé un article de l’express sur Facebook dans lequel Pravind Jugnauth disait : «Mo éna enn sel fam mwa.» Mais l’internaute avait commis l’impair d’écrire comme légende : «Mé to fam éna enn ta mari.» Se sentant diffamée, Kobita Jugnauth avait porté plainte.
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