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Tourisme en Tanzanie: Ravi Sahye au sommet du Kilimandjaro
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Tourisme en Tanzanie: Ravi Sahye au sommet du Kilimandjaro
Un rêve devenu réalité pour Ravi Sahye, britannique de naissance mais dont le père Lalman et la mère Bindu sont respectivement originaires de la rue Cocoterie, Roche-Bois et Bramsthan. Il a escaladé les flancs du Kilimandjaro, une des montagnes les plus accessibles au monde et dont le sommet se situe à pas moins de 5800 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’ascension du mont Kilimandjaro est pour le secteur touristique de la Tanzanie l’équivalent des plages pour Maurice.
«C’était le rêve de sa vie», nous a déclaré la mère. «Il l’a fait avec un groupe de copains. L’objectif était de recueillir des fonds pour des organisations caritatives. Après avoir escaladé le mont Kilimandjaro, mon fils, qui est un amoureux de la nature, est resté sur le continent pour faire du safari.»
Bindu a eu du mal à cacher sa fierté pour l’exploit de son fils, qui après avoir décroché un diplôme en Creative photography de l’université à Liverpool, est allé faire son Master en Manchester. La famille, elle, vit à Derby plus précisément à Mickleover.
La famille Sahye est l’exemple type de ces nombreux Mauriciens qui, devant les perspectives d’épanouissement limitées du pays, vont tenter leur chance ailleurs. Et c’est Lalman qui va faire le saut en quittant la maison familiale de la rue Cocoterie, Roche-Bois. Aujourd’hui, la recherche de ses compétences en tant que Specialist Nurse fait oublier qu’il a déjà dépassé l’âge de travailler. «Il continue à travailler», témoigne Bindu Sahye.
Celle-ci n’est pas restée les bras croisés à la maison. «Lorsqu’on est parent de deux garçons et que l’on veut faire leur bonheur, il nous est difficile d’arrêter de fournir les efforts dont les fruits contribueront à leur épanouissement.» Bindu Sahye est supervisor dans la cantine de l’école primaire de Bemrose.
L’autre fils s’appelle Rajiv. Il est affecté dans la section mécanique dans une société du groupe Toyota.
Même si elle est fière du parcours de ses enfants, Bindu Sahye porte en elle un regret. «J’aurais tant aimé qu’ils puissent acquérir ce petit côté qui permet à des Mauriciens de se distinguer à l’étranger. C’est la possibilité de pouvoir s’exprimer en français mais surtout en kréol. Je regrette que je n’ai pas pu faire assez pour qu’ils jouissent pleinement de cette partie de notre patrimoine linguistique. Mes enfants ont évolué dans un environnement anglais et adoptent le mode d’expression de tout sujet britannique.»
Les Sahye ne se sont pas contentés des perspectives que leur offre le pays de Sa Majesté. L’expérience de son époux Lalman lui a ouvert grandes les portes de l’immigration professionnelle en Arabie saoudite. La famille y est restée pendant vingt ans avant de retourner à la maison à Derby.
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