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Plaines-Wilhems: un garçonnet de dix ans «enlevé» à deux pas de son école
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Plaines-Wilhems: un garçonnet de dix ans «enlevé» à deux pas de son école
La police a ouvert une enquête après qu’un garçon de dix ans dit avoir été enlevé, vendredi matin, par trois hommes alors qu’il se rendait à son école dans les Plaines-Wilhems. Conduit dans une bananeraie à Mahébourg où il a été ligoté et abandonné, il a heureusement pu s’échapper.
Ce petit garçon de dix ans est traumatisé après ce qu’il aurait vécu vendredi. Comme à l’accoutumée, il a quitté sa maison vers 8 h 30 pour se rendre à l’école, qui se trouve à quelques mètres de chez lui. Il a rejoint cette école, en début d’année, après avoir déménagé, et il fait le trajet jusqu’à son école seul. Ce jour-là, il a remarqué un 4x4 noir qui s’est arrêté brusquement, mais il ne se doutait pas que le chauffeur lui voulait du mal. Il a passé le véhicule, mais à peine arrivé à côté de la portière, qu’un individu a ouvert la porte et l’a tiré à l’intérieur. Cette scène s’est jouée pendant l’heure de pointe près d’un supermarché et d’une station d’essence.
Ses ravisseurs ont ensuite démarré en trombe. Dans le véhicule, trois individus, y compris le chauffeur, le visage masqué, lui ont placé un sac en plastique sur la tête et un mouchoir sur sa bouche avant qu’il ne s’endorme. Le garçonnet dit s’être réveillé à l’aéroport. Ses ravisseurs l’ont alors emmené dans une plantation de bananes, près d’une rivière, où ils lui ont donné des coups au ventre avant de le ligoter. Et ils sont repartis en balançant son sac et en l’abandonnant sur place. Le petit a pu se détacher et retrouver la route. «C’est en arrivant sur la route principale qu’il s’est rendu compte qu’il était à Mahébourg et il a pu se rendre chez mes parents», raconte la mère.
Vers 11 h 30, cette mère de trois enfants reçoit un appel. À l’autre bout du fil, son fils, qui lui explique qu’il a eu des ennuis et qu’il se trouve à Mahébourg. «Je croyais qu’il était à l’école. Il m’a dit : “non, maman, j’ai eu des ennuis. On m’a pris dans un van et on m’a emmené à Mahebourg.’’ J’ai senti une pression sur ma tête. Je ne savais plus quoi faire. Mais il devait me dire qu’il avait pu se rendre chez ma mère. J’ai aussitôt averti mon époux et nous nous sommes rendus au poste de police de la localité. Sur place, des policiers nous ont demandé de nous rendre directement à Mahébourg.»
Arrivée à Mahébourg, la mère retrouve son fils traumatisé. Le petit ignore ce que lui voulaient ses agresseurs. Les parents se rendent alors au poste de police pour porter plainte et à l’hôpital de Mahébourg d’où le garçonnet sera transféré à l’hôpital Nehru, à Rose-Belle. Les images des caméras de Safe City ont été visionnées pour retracer le véhicule. Les parents se demandent comment cela a pu se produire alors que l’endroit où le kidnapping s’est produit se trouve à seulement quelques pas de l’école de leur fils où un policier aurait dû être présent. Et ce qu’a fait l’école lorsque leur fils ne s’est pas présenté le matin.
«Si les ravisseurs n’avaient pas emmené mon fils à Mahébourg, où vivent mes parents, et si c’était ailleurs, je n’en aurais rien su. Kan lékolti pou largé mo ti pou res atann mo zanfan vini, alor ki li ti dan problem.» Traumatisés par cet incident, les parents expliquent que leur aîné est un petit garçon tranquille, qui n’a jamais eu des ennuis et qui rentre toujours à l’heure. Ils ne savent pas ce que lui voulaient ses ravisseurs et ces derniers se sont peut-être trompés de cible. Mais ils remercient le ciel que leur fils soit sain et sauf.
La psychose de la fourgonnette noire
<p>En mai 2015, plusieurs habitants de Mahébourg étaient sur leurs gardes après plusieurs tentatives de kidnapping sur des écoliers du village. Selon les victimes, une fourgonnette noire s’arrêtait à leur hauteur et les occupants du véhicule les tiraient à l’intérieur. Plusieurs plaintes avaient été faites à la police dans cette affaire.</p>
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