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A 81 ans Sivom Mangalum pratique toujours les activités qui le passionnent
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A 81 ans Sivom Mangalum pratique toujours les activités qui le passionnent
Sivom Mangalum, âgé de 81 ans, peut toujours exercer les activités qui le passionnent, grâce à une bonne santé. Et ce, toujours dans la bonne humeur. Rencontre
L’atelier Sivom est l’un des plus vieux ateliers de sérigraphie à Maurice. Il existe depuis une cinquantaine d’années. Depuis 2020, l’atelier a été aménagé au domicile de son fondateur, Sivom Mangalum, à Roche-Bois, car le bâtiment où se trouvait son local auparavant, à la rue Edith Cavell à Port-Louis, a été vendu. Dans cet atelier spécialisé dans l’impression sur textile, on retrouve un des carrousels de sérigraphie conçu et construit par Sivom Mangalum lui-même. La machine compte six jeannettes et six bras porte-écrans mobiles qui sont en rotation, indépendamment les uns des autres. L’appareil a aussi un séchoir intermédiaire. «On enfile le textile sur la jeannette. On baisse l’écran. L’encre est étalée sur l’écran avec une raclette positionnée à un angle de 23°. On tourne le carrousel et le textile passe sous le séchoir intermédiaire pendant deux à trois minutes, dépendant de la chaleur du séchoir. Il peut être par exemple à 175 °C, l’équivalent d’un fer à repasser. En passant sous le séchoir, l’encre est complètement séchée. Après, le textile est passé sous presse», explique Sivom Mangalum avec un engouement démontrant une vraie passion pour la sérigraphie.
La toute première machine de sérigraphie manuelle de l’inventeur a été lancée à la fin des années 60. Depuis, il a construit des carrousels de sérigraphie à six, huit et dix couleurs. La machine baptisée le «Sivomatic» en son honneur, a connu du succès. Une centaine a été construite pour la demande locale et l’exportation. Il a eu des demandes de différents pays comme Madagascar, La Réunion, le Rwanda, la Tanzanie, le Mozambique et les Seychelles.
«La machine de sérigraphie permet de faire de l’impression sur le textile de manière durable, surtout avec de l’encre à base d’eau. Le système manuel ne nécessite pas d’électricité et de grand espace. Il permet aussi de faire plusieurs commandes sur un seul carrousel. La machine manuelle est idéale pour l’échantillonnage. Il y a toujours une demande pour ce type de machine.»
L’atelier Sivom a aussi travaillé avec de nombreuses usines spécialisées dans l’exportation pour l’impression sur le textile. Pourtant, Sivom Mangalum a débuté en tant que peintre décorateur. Étant toujours un peu plus fasciné par l’impression sur les vêtements et les affiches, il a commencé à prendre des cours par correspondance de New-York. Il s’est mis à faire des affiches de films qui se jouaient au Majestic. «Les affiches venaient de France et je ne faisais que les reproduire», se rappelle-t-il. Après un voyage à La Réunion, il a pu mettre sur pied son atelier.
Autrefois, l’atelier comptait une quinzaine d’employés. Aujourd’hui, il travaille toujours mais avec des petits clients et des particuliers. Il a, par exemple, des commandes des magasins qui vendent des articles aux touristes, et ce, toujours avec sa femme, Molly. Ils travaillent ensemble depuis une quarantaine d’années jusqu’à ce que leur fils unique Keven, qui est designer de formation, les rejoigne. «J’ai toujours aimé travailler avec mon époux. Ça s’est toujours bien passé», relate Molly Mangalum, le sourire aux lèvres.
Le fondateur de l’Atelier Sivom poursuit: «Mon fils dessine sur l’ordinateur et moi je dessine à la main, apportant une touche moderne à l’atelier». Sivom Mangalum a aussi une passion pour l’art. En 1962, il a même peint un tableau que l’on peut voir dans son salon. «C’est une reproduction du tableau «Le petit Samuel en prière» du peintre Joshua Reynolds», souligne-t-il.
Ce n’est pas tout. Fan de voitures vintage Volkswagen, Sivom Mangalum est aussi l’heureux propriétaire d’une Coccinelle Volkswagen depuis 33 ans. Elle est de couleur rouge. Il l’avait achetée d’un ami qui venait d’Afrique du Sud à environ Rs 20 000. La voiture, en février dernier, a eu 50 ans d’existence. «La voiture marche toujours très bien, mais nécessite un entretien régulier. C’est une voiture exceptionnelle. C’est un plaisir de la conduire. La beauté se trouve à l’arrière. Le son vient de l’arrière de la voiture, là où se trouve le moteur.»
«Là où on va, les gens sont en admiration. Bien souvent on nous demande si la voiture est à vendre», ajoute Molly. «On s’est habitué avec cette voiture. On ne va pas la vendre».
Sivom Mangalum aime tellement cette voiture qu’il était abonné à des magazines spécialisés sur la marque Volkswagen pour savoir ce qui se passe dans le monde de la Coccinelle. «Ma femme et moi avons été en Europe, en Afrique du Sud, en Asie pour trouver des pièces de rechange». Il partage également sa fascination pour la Coccinelle Volkswagen avec son épouse.
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