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Lékipière l Julie Paturau: objectif JO de Paris 2024
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Lékipière l Julie Paturau: objectif JO de Paris 2024
Championne d’Afrique en août dernier, à Pointe-d’Esny, Julie Paturau pratique une discipline assez particulière et méconnue, le kite foil, qui sera présent aux JO de Paris 2024. Cela tombe bien, car la Mauricienne, qui étudie la chiropraxie à la Murdoch University à Perth, en Australie, rêve d’y être aussi pour défendre les couleurs mauriciennes, comme sa mère aux JO de Barcelone 1992…
Julie Paturau, qu’est-ce qui vous a conduite au kite foil ?
Je suis dans les sports de glisse depuis toute petite. Mes parents étaient de grands sportifs donc c’est tout naturellement que je me suis tournée vers ça aussi. J’habite à Peyrébère, tout près de la mer, donc ça aide. Pour en revenir au kite foil, c’est une nouvelle discipline, qui vient d’être ajoutée aux Jeux olympiques pour Paris 2024 d’ailleurs. Donc, maintenant tout le monde s’y met petit à petit, tout le monde a envie de participer à ces Jeux dans cette discipline ! Si vous voulez, cela ressemble au kite surf, avec des planches différentes mais des principes similaires puisqu’on utilise le vent et l’eau.
Comment se forge-t-on un palmarès dans cette discipline ?
J’ai débuté le kite surf en faisant du freestyle. J’ai gagné quelques compétitions à Maurice, puis je me suis mise au foil et à l’hydrofoil à Perth. Actuellement, je suis 3e de ma discipline en Australie où je fais des études de chiropractie depuis 2019.
Quitter Maurice pour aller à l’étranger vous a justement aidé à progresser dans votre discipline. Racontez-nous.
Quitter Maurice c’était très dur au début. La famille m’a beaucoup manquée. Mais c’est vrai que ça m’a aidé à progresser dans ma discipline. A Maurice, j’étais la seule fille sur l’eau à faire du kite foil, il n’y avait pas de concurrence. Il n’y avait que Jean de Falbaire qui en faisait et, lui aussi, est souvent en déplacement pour pouvoir pratiquer son sport.
Etre surfeuse est-ce aussi avoir une conscience écologique plus développée que les autres ?
Oui, définitivement ! C’est vraiment un sujet qui me tient beaucoup à coeur. Pendant deux ans et demi, avec la Covid, ça nous a permis de vivre une vie différente. Etre ‘plastic free’ c’est plus facile à vivre. Il n’y a pas encore beaucoup de choses à Maurice c’est dommage, ici en Australie vous pouvez venir au supermarché avec votre sac. J’essaie de limiter mon impact sur l’environnement, même quand je viens à Maurice. Question nourriture aussi, je suis quasiment vegan depuis deux ans. L’environnement c’est quelque chose à prendre très au sérieux. Etre née à Maurice et sur la mer, c’est super important pour moi. Maurice c’est le paradis, pourtant j’adore où je suis actuellement. C’est en venant vivre ici que je me rends compte de la chance que j’avais d’habiter quasiment sur la mer. C’est unique.
Est-ce que la Covid a changé votre regard sur le monde ?
Cela a définitivement changé mon regard sur le côté ‘mental health’. De voir combien on est privé de tout quand on est enfermé. Quand on ne peut pas aller dehors, quand on ne peut pas profiter de la nature, notre moral est affecté. Même pour les gens qui ne font pas de sport nautique, ne serait-ce que pour sortir faire une marche, ça fait un bien fou.
Comment vous entrainez-vous à Perth ? Avez-vous un coach ?
Non. Je n’ai pas d’entraîneur individuel. Il y a l’équipe d’Australie avec qui je m’entraîne quelquefois, mais je ne peux pas rester tout le temps avec eux hélas.
Parce que vous devenez une concurrente pour eux ?
Oui, c’est ça. Je m’entraîne avec pas mal de locaux. On s’affronte les uns, les autres. C’est très stimulant, ça aide à progresser. Ils ne sont pas tous pro mais ils ont des connaissances, j’apprends avec eux. Il y a une bonne communauté de surfers à Perth, il y a tout le temps du monde dans l’eau et, au niveau sécurité, c’est très bien, ça m’évite d’aller toute seule sur l’eau.
A Maurice, c’est Pascale, votre mère, qui vous coachait, n’est-ce pas ?
Oui. Maman a fait les JO de Barcelone en planche à voile. Elle a représenté Maurice et j’aimerais justement faire pareil pour faire briller notre quadricolore. Quand j’étais à Maurice elle me coachait, maintenant je suis trop loin, je me débrouille toute seule.
Comment comptez-vous concrétiser votre rêve pour être à Paris 2024 ?
J’ai remporté les Championnats d’Afrique organisés à Maurice cette année, à Pointe-d’Esny, où j’ai justement fait mes débuts. Il faudra que je les gagne de nouveau en 2023 pour me qualifier pour les Jeux. Maman a fait les JO, papa faisait du ski nautique et a remporté une grande compétition aux Championnats d’Asie. C’est le chemin à suivre, mais je dois participer à des compétitions à l’étranger pour m’aguerrir et progresser et ça coûte cher… J’en profite pour lancer un appel aux compagnies mauriciennes qui souhaiteraient m’apporter leur aide en termes de sponsoring. Je suis déjà en partenariat avec Phoenix Bev à travers le projet Awanam. Il suffit de me contacter directement à l’adresse suivante : juliepaturau@hotmail.com
Dans le vif
<p><strong>Nom, prénom: </strong>Julie Paturau<br />
<strong>Age:</strong> Fêtera ses 22 ans le 19 décembre<br />
<strong>Profession: </strong>étudiante à la Murdoch University, pour devenir chiropracteur<br />
<strong>Lieu de residence: </strong>Perth, Australie, depuis 2019<br />
<strong>Discipline sportive: </strong>kite foil<br />
<strong>Sports préférés: </strong>tous les sports nautiques: wake board, ski nautique, mais le kite reste ma discipline favorite<br />
<strong>Sportif/sportive qui vous inspire:</strong> Daniella Moroz (l’une des filles qui ont commencé l’hydro foil aux Etats-Unis)<br />
<strong>Une citation: </strong>The most important relationship you have in your life is the one you have with yourself. So treat yourself like the most important person in your life.<br />
<strong>Plat préféré: </strong>le poke ball</p>
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