Publicité

Le groupe Ciel redonne vie à des actifs non-essentiels valant Rs 1,8 milliard

29 septembre 2022, 19:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Le groupe Ciel redonne vie à des actifs non-essentiels valant Rs 1,8 milliard

Le site de la défunte Floreal Knitwear cédera bientôt la place à une destination urbaine de nouvelle génération. «Nouvelle Usine» hébergera des espaces bureaux et co-working, un centre de santé, une salle de sport, une zone de stockage et un parking de 250 places.

Y a-t-il vraiment un après tant économique, culturel que financier pour des actifs qui ont atteint la fin de leur cycle de vie ? Pour Ciel, groupe mauricien qui a fait de l’exploration des opportunités d’affaires, tant sur le continent africain qu’asiatique, un des principaux axes de sa stratégie de développement à long terme, la question ne se pose plus. La dernière en date s’oriente vers la consolidation des actifs en fin de vie du groupe pour les transformer en lieux dynamiques, destinés à une nouvelle génération d’acteurs économiques et sociaux.

Ces actifs «non-essentiel» comprennent, entre autres, ses installations textiles de Solitude, Réunion, QuatreBornes et Résidence Mangalkhan. Valeur de ce patrimoine non-essentiel aux opérations du groupe : Rs 1,8 milliard.

Par exemple, l’usine désaffectée de Floréal Knitwear d’une superficie de 13 200 m2 cède la place à une unité qui ambitionne à se recycler en destination urbaine de nouvelle génération. Nouvelle Usine, à deux minutes de marche de la Floréal Metro Station, prévoit, sur 5 100 m2, espaces de bureaux et de co-working, salle de sport, centre de santé et une zone dédiée au stockage ainsi que 250 espaces de parking. Cette revalorisation du patrimoine du groupe a été confiée à son pôle immobilier, Ciel Properties. Une nouvelle structure, Evolis Properties, est donc née pour gérer l’usage du patrimoine nonessentiel du groupe.

Valeur historique

Le Chief Executive Officer (CEO) de Ciel Properties, Guillaume Dalais, explique la démarche. «Redonner une seconde vie à d’anciens bâtiments industriels tout en conservant leur valeur historique, soutient-il, est un de nos objectifs principaux à travers Evolis Properties. Nous souhaitons offrir des espaces réinventés aux petites et moyennes entreprises, à des sociétés engagées dans l’ingénierie légère et celles œuvrant dans le business de l’entreposage.» La liste d’installations dont Evolis Properties s’occupera comprend Ebène Skies qui abrite, entre autres, le quartier-général du groupe. «L’objectif, indique Guillaume Dalais, consiste à attirer des firmes reconnues dans la région iconique d’Ébène.»

Avec cette nouvelle activité, comment le groupe Ciel se positionne-t-il sur l’échiquier du développement économique ? «Dans l’ensemble, nous nous engageons dans un créneau novateur et unique à Maurice. Notre démarche, qui s’articule autour de la durabilité, vient répondre aux nouvelles configurations du travail et aux besoins des entreprises autour d’une vision forte.»

Pour le responsable d’Evolis Properties, Olivier Laure, avec l’exécution de ce projet, «nous avons relevé un défi colossal pour présenter un espace unique. Nouvelle Usine se positionne, à long terme, comme un modèle d’intégration sociale, économique et environnementale dans la communauté de Mangalkhan». Il ne compte pas dormir sur ses lauriers et «continuera à se positionner sur des actifs diversifiés».

Posture que soutient Guillaume Dalais. «À mesure que les chantiers prendront forme à travers le pays, Evolis Properties mettra l’accent sur la création de valeur à long terme face à la demande du marché avec une attention particulière aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.»

Avec ce projet de revalorisation d’actifs non-essentiels, le groupe Ciel, dont le chiffre d’affaires était de Rs 17,9 milliards au 30 juin 2021 et dont les titres sont cotés à la Bourse des valeurs de Maurice, ajoute un nouveau créneau à la liste de ses pôles d’activités – textile, services financiers, santé, foncier, l’hôtellerie et agro-industrie. Il dispose de 32 000 collaborateurs dans une dizaine de pays d’Afrique et d’Asie.