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Médicaments: approvisionnement en souffrance
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Médicaments: approvisionnement en souffrance
En cette période de transition de l’hiver à l’été, des maladies nous prennent en grippe. La semaine dernière, 4 170 cas d’infections respiratoires aiguës et de grippe ont été enregistrés dans les centres de santé régionaux. Au niveau des pharmacies, on note une hausse dans la demande de médicaments, dont ceux contre la toux. Parallèlement, le marché local fait toujours face à des pénuries occasionnelles de médicaments depuis que le Covid-19 a frappé le monde, sans oublier les tensions géopolitiques, la hausse des coûts du transport et de l’énergie ainsi que la situation sanitaire en Chine.
Fervex, Beechams ou pastilles pour la gorge, entres autres, se font ainsi rares mais ils seront de nouveau disponibles en quantité suffisante, rassure-t-on au niveau des pharmacies. Mais la ‘pénurie’ frappe toujours. «Plusieurs sirops pour la toux sont indisponibles, dont le Histalix. Il est en rupture depuis environ un mois, mais il y a des alternatives comme l’Ascoril. Le salbutamol en sirop et en comprimés est en rupture depuis près de trois mois mais l’inhalateur de Salbutamol est disponible», explique Arshad Saroar, pharmacien.
Bien qu’il y ait des alternatives à plusieurs médicaments, des patients ont tendance à vouloir la même marque à laquelle ils sont habitués et ne veulent pas en changer pour un équivalent, fait-il ressortir. «C’est plus grave pour les médicaments pour lesquels il n’y a pas d’alternative comme pour les problèmes cardiaques.»
Cette situation ne s’améliorera pas de sitôt, nous font comprendre des importateurs, car elle est hors de leur contrôle. Le président de l’union des pharmaciens, Siddick Khodabaccus, fait valoir que le marché fait face à une défaillance dans la chaîne d’approvisionnement des médicaments dès la source due à plusieurs facteurs comme la tension sur les matières premières et des difficultés de fabrication ; une hausse de la prise du médicament dans le pays d’origine ou encore le panic buying pour le stockage. Il y a aussi les contraintes économiques et logistiques, car Maurice est un petit marché.
Wilfrid René, grossiste en médicaments, explique que la livraison est moindre que la quantité commandée. «Si nous passons une commande de 2 000 boîtes, nous n’en recevons que 1 000. Bateaux et conteneurs sont plus rares. Il faut attendre pour avoir les médicaments commandés.» En attendant, il faut prendre son mal en patience…
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