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Banque de Maurice: Rs 400 millions dépensées dans un logiciel ?
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Banque de Maurice: Rs 400 millions dépensées dans un logiciel ?
En dépit des difficultés du pays et de l’institution, la Banque centrale aurait acquis un logiciel pour gérer la comptabilité. Pour une meilleure efficience?
Cet investissement semble avoir été fait en catimini. Les nombreuses communications de la direction, y compris lors de la conférence de presse sur le taux repo, mercredi dernier, n’en ont fait aucune mention.
Le fournisseur, lui, l’Indien Intellect Design Arena Ltd, s’en est vanté dans un communiqué émis le 5 juillet 2022, se disant fier d’ajouter la Banque de Maurice à sa liste de clients.
En fait, les seuls clients existants de cette société pour ce logiciel sont la Reserve Bank of India, les banques centrales des Seychelles et de l’Éthiopie. C’est en tout cas ce que l’on a appris d’une source à l’intérieur même de cette société. Cependant, elle n’a pas voulu nous en dire plus, comme le prix auquel le logiciel a été vendu à la Banque de Maurice et s’il y a eu un appel d’offres. Or, selon nos informations, le prix facturé se situerait dans les Rs 400 millions.
Accès aux données sensibles ?
Des ingénieurs indiens seraient déjà sur place pour l’installation du système. Auront-ils accès aux données sensibles de la banque, surtout après la mise en route du logiciel ? À cette question, notre source nous assure que non, tout en nous avouant que le support sera continu. Elle ne confirme pas non plus si l’implémentation du système connaît actuellement quelques ratés.
Pourquoi la Banque de Maurice a-t-elle acquis ce logiciel ? En avait-elle besoin ? Elle ne donne aucune explication. Ce qui est sûr, c’est que les Indiens et leur intermédiaire auraient démarché d’autres institutions étatiques pour un autre logiciel. Bref, ils ne voulaient pas se déranger que pour Rs 400 millions. Toutefois, chez ces autres institutions, on a prétexté être déjà bien équipé. En vérité, les démarcheurs ne leur ont pas inspiré confiance.
Nos demandes d’explications auprès de la Banque de Maurice sont restées vaines.
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