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Agression de Reza Uteem: le DPP fait appel du jugement de la cour
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Agression de Reza Uteem: le DPP fait appel du jugement de la cour
Insatisfait du jugement prononcé le 30 août par la magistrate siégeant en cour de district de Port-Louis entraînant un arrêt des procédures dans le cadre du procès intenté à Muhadjir Jaunbocus et à Kaviraj Veerasamy, accusés d’agression sur le député Reza Uteem, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a fait publier, hier, un avis dans le journal l’express. Dans cet avis, le DPP signifie son intention de faire appel devant la Cour suprême de la décision de la cour de Port-Louis de rayer l’accusation d’agression qui pesait sur les deux accusés. Le DPP a, dans la foulée, déposé ses points d’appel.
En effet, les avocats de la défense, en l’occurrence Mᵉ Roubina Jadoo-Jaunbocus et Mᵉ Raouf Gulbul, avaient présenté une motion pour vice de procédure, évoquant que ce ne serait pas un procès juste et équitable étant donné que l’accusation n’aurait pas été communiquée à leurs clients qui n’ont ainsi pas eu l’opportunité de préparer leur défense. Par conséquent, la magistrate Nitisha Seebaluck avait rayé l’accusation le 30 août 2022.
Pour rappel, Muhadjir Jaunbocus, l’époux de l’ex-ministre Roubina Jadoo Jaunbocus, est soupçonné d’avoir agressé Reza Uteem le 10 juin 2015. Kaviraj Veerasamy aurait, lui aussi, infligé des coups au député MMM, et cela, pendant la campagne des élections municipales. De plus, l’habitant de la capitale aurait agressé Jenito Seedoo, autre membre du MMM.
Le DPP indique, dans ladite publication, avoir eu l’autorisation de la chef juge d’interjeter appel. Il va plus loin en réclamant que le jugement prononcé soit renversé ou rejeté.
Mᵉ Satyajit Boolell mentionne que la magistrate a failli à donner du poids à la déposition du caporal retraité Goolaup qui dit avoir tenté, à plusieurs reprises, de contacter les deux accusés pour qu’ils puissent donner leur defense statement. «La magistrate a également omis de considérer les diary book entries qui démontrent toutes les tentatives de la police pour recueillir les versions des accusés. D’ailleurs, suffisamment de temps, soit deux ans, a été accordé aux accusés pour venir de l’avant avec leur version des faits, mais en vain. La magistrate aurait dû noter leur conduite de par leur refus implicite de donner leur statement», dit le DPP.
Les deux principaux protagonistes ont deux mois pour signifier leur intention au cas où ils s’opposeraient à cette demande.
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