Les tisanes miracles, les crèmes blanchissantes, les produits de beauté avec des propriétés extraordinaires, d’autres avec des extraits de venin de serpent ou de bave d’escargot, voire de ginseng… autant d’articles cosmétiques et médicinaux en vente sans contrôle sur les réseaux sociaux. Ils viennent avec leur lot de risques.

Ces produits, comme pour les savons qui ont des propriétés pour blanchir la peau ou les parties intimes, sont vendus librement sur Facebook sans que le commerçant ne sache de quoi il s’agit. Une annonce pour un Whitening Soap est partagée massivement en ce moment.

Sollicitée, la vendeuse n’a pas répondu aux questions. Qu’en est-il du cadre légal régissant l’importation et la vente de ces produits ? Selon nos informations, les produits non-médicaux ne sont pas contrôlés, car ils tombent dans la catégorie cosmétique. Sauf s’il y a des produits interdits comme le chanvre, par exemple.

La plupart de ces produits non médicaux proviennent des plateformes d’e-commerce comme AliExpress,Alibaba, Wish ou Joom, etc. Dans la majorité des cas, ce sont des particuliers qui commandent ces produits en quantité raisonnable pour ensuite les écouler sur Facebook auprès des Mauriciens.

Les produits sont livrés par la poste si les autorités douanières ne décèlent aucun produit illicite car les produits cosmétiques ne sont pas couverts par des lois régissant l’usage ou l’importation hors de la filière commerciale. Ni le ministère de la Santé, ni celui du Commerce ne contrôle ces produits si un particulier devient un vendeur sur les réseaux sociaux car il n’y a pas aucun cadre légal.

Il n’y a pas encore de standards ou normes qui régissent l’arrivée de ces produits auprès de particuliers. Même les pharmaciens mettent en garde contre les produits vendus en ligne, dont ceux qui tombent dans la catégorie des médicaments, médecines traditionnelles, produits à base d’herbes médicinales et cosmétiques.

Siddique Khodabaccus, de l’Union des pharmaciens, met en garde contre l’achat de ces produits en ligne. «La vente de médicaments, produits médicaux ou autres est interdite sur les réseaux sociaux. Il y a un guide pour vendre ces produits avec l’aval du ministère de la Santé. Même si c’est un particulier qui est le fournisseur, les acheteurs doivent faire attention, surtout si c’est un produit pour la peau. Les Mauriciens doivent consulter un médecin et/ou un pharmacien qui va leur conseiller vu que certains produits ont des agents actifs», a fait ressortir le président de l’Union des pharmaciens à l’express.

Toutefois, les vendeurs en ligne ou les particuliers vont devoir payer une taxe pour les colis d’une valeur dépassant Rs 1 000. En effet, si un colis avec plusieurs savons qui blanchissent la peau coûte Rs 1 200, le destinataire paiera la taxe sur les Rs 200 uniquement.

Une chose est sûre, les internautes sont des milliers à dénoncer ces annonces dans la barre des commentaires sur Facebook. La raison : conseiller à leurs concitoyens de s’accepter comme ils sont et de consulter un vrai spécialiste au lieu de subir les conséquences pour leur santé pouvant être irréversibles.