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L’indisponibilité des produits «Smatch» pose toujours problème

7 octobre 2022, 19:00

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L’indisponibilité des produits «Smatch» pose toujours problème

Contrairement à l’huile Smatch, qui s’est vendu au prix subventionné de Rs 75 le litre, le lait Smatch n’est pas subventionné par le gouvernement et le sachet d’un kilose vend à Rs 255. Si l’huile comestible de la marque trouve rapidement preneur en raison de son prix inférieur aux autres marques, il n’y a pas le même engouement pour le lait Smatch, observe-t-on dans les commerces.

Au niveau de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM), des plaintes concernant un manque d’huile Smatch ont été enregistrées mais pas par rapport au lait. Et ce, même si cette marque de lait n’est pas disponible dans tous les commerces.

«Si le consommateur ne retrouve pas le lait Smatch, il peut prendre une autre marque, qui se vend à meilleur marché, à l’instar du lait Lolo de la Nouvelle-Zélande, qui est à Rs 229 le kilo. Pour l’huile Smatch, le stock ne dure pas longtemps en raison de son prix subventionné», laisse entendre Yusuf Sambon, le directeur de l’enseigne Lolo.

Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM, souligneque c’est une question de prix et de qualité. «L’huile comestible de l’entreprise Moroil, commercialisée sous la marque Smatch, se vend à moins cher. Mais pour le lait, il y a une variété d’autres laits en poudre sur le marché. Habituellement, les gens ne changent pas de marque facilement. Ils le font quand ils sont contraints de s’adapter à de nouveaux goûts en raison de prix moins chers que la marque qu’ils achètent habituellement. Mais, dans le cas présent, il y a des marques de lait à meilleur marché que le lait Smatch.»

Si pour d’autres, il est difficile de changer de marque de lait pour en prendre un à meilleur marché ou à quelques roupies de plus, d’autres souhaitent découvrir cette nouvelle marque de lait. C’est le cas de Solange mais qui n’en trouve pas sur les rayons bien qu’elle veuille l’essayer car le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, avait affirmé que la qualité du lait Smatch est aussi bonne que celle des grandes marques provenant de la Nouvelle-Zélande. Ceux qui ont pu en goûter soutiennent que le lait est crémeux mais qu’il a besoin d’être bien remué. Et ils trouvent le goût sucré.

L’indisponibilité des produits Smatch dans les commerces est partout la même. Non seulement, le stock est vite écoulé mais la distribution est minime, en particulier pour l’huile en raison de la forte demande. Les commerces de quartier déplorent la petite quantité de produits qui leur est livrée et parfois il arrive que la livraison ne s’effectue pas. Suttydanand Dussoye, viceprésident de la Shop Owners Association, raconte qu’il ne reçoit que 15 litres d’huile. «Nous sommes obligés de dire aux clients que le stock est déjà épuisé et c’est à chaque fois pareil. Par rapport au lait Smatch, de notre côté, nous n’avons pas encore reçu de livraison jusqu’à présent.»

Jayen Chellum souligne qu’il est important que les boutiques de quartiers soient approvisionnées. «Les boutiques de quartiers ont un rôle non seulement commercial mais aussi social dans la mesure où elles aident les consommateurs en leur vendant à crédit. Les petits commerçants de quartiers rendent service à ceux qui font face à un manque de moyens pour s’acheter à manger. Il est important d’assurer la distribution des produits Smatch dans les petites boutiques de quartier. L’accessibilité est importante du fait que ces produits ont pour but d’apporter un soulagement aux consommateurs.»

Selon le directeur de la STC, il y a une limite de livraison à respecter mensuellement. Il explique que la distribution de l’huile Smatch se fait par un van de la STC et ce, depuis un mois sur une base pilote pour s’assurer que les produits soient disponibles dans les petites boutiques de quartiers et accessibles aux gens à revenus modestes. «Le projet pilote fonctionne très bien. Nous envisageons de mettre en place un deuxième véhicule de distribution.Si ça fait sens d’ajouter d’autres produits, nous le ferons. Pour le moment, c’est un projet pilote par rapport à la distribution de l’huile», fait comprendre Rajiv Servansingh.

Par ailleurs, certains commerces ne sont pas intéressés à commander le lait Smatch. «Il n’y a pas vraiment de demandes de la part des clients. Ils préfèrent d’autres marques de lait ou encore acheter un lait moins cher comme le lait Leader à Rs 220 le kilo. Le profit n’est rien comparativement à l’investissement. Cela ne vaut pas la peine si le client n’en demande pas», avance le gérant d’une enseigne