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Libération de Nawsheen Beeharry: «Mo'nn pardonn li» dit le père d'Ayaan

9 octobre 2022, 18:55

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Libération de Nawsheen Beeharry: «Mo'nn pardonn li» dit le père d'Ayaan

La mort du petit Ayaan avait consterné le pays le 13 novembre 2020. Le bébé avait été battu à mort par son beau-père la veille, et la police avait stoppé ses funérailles in extremis. Alors que Sheikh Ali Ashrar Sobratee a été condamné à 39 ans de prison, la mère, Nawsheen Beeharry, a été libérée cette semaine contre une caution de Rs 40 000 et une reconnaissance de dette de Rs 125 000. Depuis, la famille est partagée…

Deux ans après l’assassinat de son enfant, Adil Ramdoo confie que ce cauchemar est désormais derrière lui. «Mo pe sey al de lavan mwa.» Concernant la liberté conditionnelle accordée à Nawsheen Beeharry, il estime que la justice a effectué son travail car elle est aussi une victime dans cette histoire. «Elle est innocente. Mo fi’nn pardonn li», dit le père de l’enfant martyr. D’ailleurs, le couple, qui s’était séparé en 2020, s’est remis ensemble. «Mo fi’nn donn li enn deziem sans. Nous habitons ensemble désormais. Je sais qu’elle n’a rien fait dans cette affaire», martèle-t-il.

Dans la foulée, le père d’Ayaan dit ne pas comprendre l’acharnement contre sa compagne. Selon lui, à chaque fois, c’est la photo de Nawsheen Beeharry qui est publiée. «Il y a un médecin et un policier impliqués aussi. Leur photo n’est jamais publiée !», fustige-t-il.

Mais toute la famille ne partage pas son point de vue. L’acte, disentils, reste impardonnable, que ce soit pour Ali Ashrar Sobratee ou Nawsheen Beeharry. «Même si elle n’a pas tué cet enfant, elle n’a rien fait pour le protéger ! Elle est tout aussi fautive à nos yeux. Elle doit comprendre que ce qu’elle a fait est abominable. Kot nou trouv li, nou pou zour li.»

Le père d’Ayaan dit ne pas comprendre l’acharnement contre sa compagne, Nawsheen Beeharry

Deux ans après, les mêmes questions persistent. Pourquoi n’a-t-elle pas dit qu’elle voulait refaire sa vie et qu’elle ne pourrait plus s’occuper de son bébé ? «Nous l’aurions fait à sa place avec plaisir. Il n’a jamais été un fardeau», affirment les membres de la famille. Revenant sur la condamnation d’ Ali Ashrar Sobratee, ils disent que sa peine est juste.

Pour rappel, Ali Ashrar Sobratee a été condamné pour meurtre. Une charge de «causing harm to child» pèse sur Nawsheen Beeharry car selon l’enquête, alors que le condamné s’acharnait sur l’enfant, elle n’a rien fait. Par la suite, ils ont tenté d’organiser les funérailles. C’est la tante de l’enfant qui a alerté la police. L’autopsie avait révélé qu’il était décédé de blessures résultant d’actes de brutalité. Dans la foulée, la Dr Nesha Soobhug avait été arrêtée car elle aurait délivré un certificat de décès de complaisance contre paiement. Quant au policier Moontajally Emambocus, il avait également été arrêtée car il avait permis à une personne non-autorisée d’avoir accès au cadavre pour certifier le décès. Il font tous deux face à une charge d’entrave à la justice.