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Vol à l’étalage: recrudescence inquiétante

9 octobre 2022, 21:00

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Vol à l’étalage: recrudescence inquiétante

Une policière surprise par un vigile en train de voler des produits dans un supermarché du Nord. Un fonctionnaire dérobant des aliments pour bébés qui se fait prendre. Il supplie les gérants du supermarché de ne pas rapporter le cas à la police pour ne pas perdre son emploi. Les vols à l’étalage sont en hausse. Pourquoi ? Comment gérer le phénomène ?

«Tous les jours nous recevons au moins deux appels pour signaler des vols dans des supermarchés. Ces vols de nourriture ou de boissons alcoolisées pour la plupart ont augmenté après la cascade d’augmentation des prix», relate un inspecteur de police du Nord. Face à la recrudescence de ce phénomène, la police laisserait, dit-il, les compagnies de sécurité régler l’affaire car les procédures policières sont inappropriées, car trop fastidieuses.

Raj G., d’une compagnie de sécurité agissant comme prestataire de services pour une grosse enseigne, confirme que la police ne fait plus le déplacement dans les shopping malls ou hypermarchés pour ce genre de cas. «Avec le coût de la vie en hausse, ces cas se banalisent. Nous avons dû recruter davantage de vigiles.» Une véritable spirale qui oblige les vigiles à exiger le remboursement des articles volés à trois, quatre ou cinq fois le prix en guise d’amende. En cas de non-accord, le voleur est livré à la police et les articles saisis.

D’autres vigiles que nous avons rencontrés dans des supermarchés de la capitale et du Nord soutiennent eux aussi avoir noté une hausse des vols dans les supermarchés. «Cela a pris de l’ampleur avec le Covid-19. Nous avons vu que les gens n’avaient plus les moyens de se procurer les articles de base, n’ayant plus les mêmes revenus. Sa ti pe briz nou leker mem, me plizier ka finn raporté», explique un d’eux. D’autres soulignent que dépendant des cas, ils essayent de régler l’affaire à l’amiable. «Pa pe dir ou enn ti boug ki pe kokin pou al drogé… Mais s’il s’agit d’une mère qui vole en dernier recours pour nourrir ses enfants, nous lui demandons de rendre les articles sans impliquer la police.»

Le prix fort

Les images de surveillance d’une enseigne montrent un homme tentant de négocier avec les vigiles et propose lui-même de payer jusqu’à cinq fois le prix des articles. Les compagnies de sécurité peuventelles empocher des amendes des voleurs ? Qui fixe le montant à payer ? Qui encaisse l’argent ? «Une compagnie de sécurité ne touche pas l’argent. C’est le supermarché qui encaisse», dit un chef vigile. Un directeur de supermarché, lui, explique que demander le prix fort est le seul moyen de décourager la pratique. Un homme de loi décode cette pratique. «C’est une zone grise. Lorsqu’il y a un crime, l’affaire doit être référée à la police. But now the request not to make a police case is coming from the culprit and not from the security officers; the latter is often told that there would be a condition if his request was to be entertained and the culprit tends to agree to that condition…”


 

Ignace Lam «Le vol dans les supermarchés reste un sujet alarmant...»

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="230" src="/sites/lexpress/files/images/ignace.jpg" width="176" />
		<figcaption><strong>Ignace Lam, directeur de la chaîne de supermarchés intermart.</strong></figcaption>
	</figure>
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<p><strong>Avez-vous noté une hausse du nombre de vols à l&rsquo;étalage ?</strong><br />
	Il est difficile de les quantifier. Le vol dans les supermarchés reste un sujet alarmant mais il faut savoir qu&rsquo;un bon nombre de ces vols ne sont pas détectés. De plus, je ne saurai vous dire s&rsquo;il y a une corrélation entre la hausse du coût de la vie et le vol. Le vol a toujours existé...</p>

<p><strong>Le client a-t-il changé sa manière d&rsquo;acheter et de consommer ?</strong><br />
	Définitivement. Avec la baisse du pouvoir d&rsquo;achat, il y a eu un changement chez les clients. Par exemple, nous avons noté une baisse dans la vente des produits comme les parfums et autres produits de soins, entre autres. Les clients ne regardent plus les produits non-essentiels. Les clients vont à l&rsquo;essentiel.</p>

<p><strong>Y a-t-il une baisse de votre chiffre d&rsquo;affaires ?</strong><br />
	Nous ne sommes pas les seuls à avoir affronté le Covid-19. Mais nous sommes actuellement à la normale. Le secteur est stable. L&rsquo;explication que l&rsquo;on peut donner à cette stabilité est que les personnes continuent à consommer, mais n&rsquo;ont plus, par exemple, la possibilité de faire des économies à la fin du mois, avec l&rsquo;inflation. Il faut aussi savoir que certains produits avaient déjà connu des hausses même avant le Covid...</p>