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De Curepipe à Port-Louis en métro: quand facilité et rapidité riment avec circulation bloquée

11 octobre 2022, 13:15

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De Curepipe à Port-Louis en métro: quand facilité et rapidité riment avec circulation bloquée

Le Jour J est enfin arrivé ! Les voyageurs se sont bousculés pour être parmi les premiers à effectuer le trajet Curepipe-Port-Louis en tram en 45 minutes chrono. Si beaucoup ont apprécié ce voyage sans heurt, les automobilistes à Vacoas ont rouspété face à la circulation, qui avançait au ralenti. Retour sur cette journée d’hier.

Assis sur un banc à attendre que son fils finisse de déguster une friandise, Noogen observe les passants. Il a voulu que son petit, âgé de quatre ans, puisse connaître le plaisir de voyager dans le métro à partir de Curepipe. «J’ai fait le trajet de Rose-Hill à Port-Louis une fois, et je veux qu’il découvre cela aujourd’hui.» Et pour gagner la ville Lumière, ils ont fait plus d’une heure de route par autobus. «Nous habitons Camp-de-Masque. C’est vrai que c’est loin d’ici, mais, pour une fois, on peut le faire.» Il espère qu’une extension se fera dans l’Est pour permettre aux habitants de voyager encore plus rapidement.

À quelques mètres de lui, la file d’attente commence à s’allonger. À un guichet, une foule de gens, en grande partie composée de personnes âgées, brandissent leur carte d’identité. «Nous voulons obtenir notre carte jaune pour voyager gratuitement», explique une des nombreuses dames présentes.

Justement, Nepal a patienté pour obtenir une carte pour son épouse. «Elle pourra voyager plus souvent. Pour ma part, j’utilise le métro presque tous les jours», confie cet habitant de Floréal. Il ajoute qu’il travaille comme agent de sécurité à QuatreBornes. «Depuis que la ligne est opérationnelle, je prends le bus et je m’arrête à Trianon. Et puis, je prends le métro pour me rendre à Quatre-Bornes. Ce moyen de transport représente la rapidité et la facilité et me permet d’arriver tôt sur mon lieu de travail.»

C’est aussi le constat d’Armoogane. Cette habitante de la ville des Fleurs n’a pas mis les pieds à Curepipe depuis très longtemps. «Mon époux et moi, nous avons voulu venir faire un tour dès le premier jour, histoire de prendre le pouls.» Et après une vingtaine de minutes, ils se sont retrouvés à la gare de la ville Lumière. «Je pense que désormais, je viendrai plus souvent à Curepipe.» En tout cas, les personnes âgées, les étudiants, de même que les collégiens ont été parmi les premiers à effectuer le trajet vers la capitale en ce lundi, surtout en dehors des heures de pointe.

Les employés de Metro Express Ltd ont été grandement sollicités.
Les commerces aux abords de la gare espèrent qu’à partir d’aujourd’hui, ils pourront de nouveau opérer sans rencontrer de pépins.

En face de la nouvelle gare de Curepipe , Rohuneesingh Singh espère que ses affaires vont reprendre maintenant. Cette gérante d’un petit commerce ajoute que ces deux dernières années n’ont pas été de tout repos. «Nous avons rencontré des difficultés lors des travaux. Mais je dois reconnaître que le travail effectué par les ouvriers indiens est esthétique. Sé enn fleur kinn né dan lamé Bondié. Maintenant, j’ai une vue sur la gare et le métro.» Elle espère toutefois que les autorités vont rénover le bâtiment dans lequel elle exerce, sans pour autant qu’elle perde son emplacement.

Si, à Curepipe, le sourire est présent, les automobilistes à Vacoas font la tête. Avec l’entrée en vigueur du métro, la circulation est perturbée. Surtout depuis la croisée à la route Sivananda jusqu’à la route St-Paul jusqu’à La Caverne. «Ça roule très, très lentement. On espère que d’ici peu, les autorités vont arriver à régler les feux de signalisation car au quotidien, cela commence à peser sur le moral, surtout aux heures de pointe», avance un automobiliste.