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12 000 unités résidentielles aux familles mauriciennes: faire décoller la construction des logements sociaux, mission impossible ?
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12 000 unités résidentielles aux familles mauriciennes: faire décoller la construction des logements sociaux, mission impossible ?
Selon le ministère des Terres et du Logement, les investigations géotechniques entre autres seraient à l’origine du retard pris dans le démarrage des chantiers.
Malgré toutes les déclarations politiques, les priorités nationales et les promesses de campagne électorale, le gouvernement n’atteint pas ses objectifs. Pour faire face aux besoins de logement de sa population modeste, la construction de 12 000 unités résidentielles avait été annoncée. Mais ce projet a montré ses limites. Sur plusieurs sites déjà identifiés et acquis par le gouvernement, alors que les travaux devaient débuter en janvier de cette année, rien n’a été entrepris jusqu’ici.
Les 12 000 logements sociaux promis par le gouvernement tardent à voir le jour. Peut-on s’attendre à mieux au cours des prochains mois alors que la construction de logements sociaux compte déjà plus d’un an de retard ? C’est la question que se posent ces 30 000 personnes en attente d’un logement. S’il est un fait qu’entre le lancement d’un projet de construction et sa réalisation il puisse s’écouler plusieurs années, il est un peu compliqué de faire des promesses de changement rapide. Les envolées lyriques ou les petites phrases ne suffisent plus pour satisfaire cette population qui demande du concret et qui réalise que rien ne se passe. Malgré les quelques développements survenus avec l’acquisition de terres, cela n’a pas changé la donne. Un an après, ces terrains sont toujours à l’état de bois et forêts et semblent être abandonnés.
C’est lors de la présentation du Budget 2020/21 que la population a su pour la première fois que le gouvernement allait attribuer la somme de Rs 12 milliards pour la construction de 12 000 logements sociaux à travers le pays. Mais près de deux ans après, le projet tarde toujours à démarrer. En novembre dernier, le Premier ministre adjoint, ministre du Logement et de l’Aménagement du Territoire, et ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, avait procédé à des visites sur site dans plusieurs régions de l’île afin de faire un constat après l’acquisition de terrains, notamment à Henrietta, Cinq Arpents et certaines régions du Sud.
Le ministre expliquait alors que l’une des causes de retard dans ce projet était l’acquisition des terrains et se réjouissait que c’était désormais chose accomplie. L’appel à candidature allait être lancé pour trouver le consultant qui serait responsable de ce projet. Le ministre se disait satisfait de la situation de ces terres qui, dit-il, offrirait un environnement agréable aux futurs propriétaires. Or, un an après, rien n’est sorti de terre. Ce n’est qu’en juillet dernier que le premier coup de pioche a été donné à Coromandel, l’un des sites sélectionnés pour la construction des logements sociaux. Pour ce qui est des 49 autres sites, outre l’autorisation, aucun développement significatif n’est survenu. Ceux qui ont vu en ce projet une lueur d’espoir émettent ainsi des réserves.
Investigations géotechniques
Au ministère du Logement et de l’Aménagement du Territoire, on affiche toujours l’optimisme car un premier coup de pioche a été donné à Coromandel après deux ans d’attente. L’on se dit rassuré que le projet va être concrétisé. Pour expliquer ce gros retard, le ministre Steven Obeegadoo n’étant pas au pays pour une déclaration, sa chargée de communication devait faire comprendre que les investigations géotechniques prennent beaucoup de temps. Toutefois, vu l’état de certains sites, on ne dirait pas que des investigations géotechniques ont été réalisées car les terres sont à l’abandon. «Les travaux de terrassement, le nivellement du sol, l’épierrage, le nettoyage déjà sont des travaux qui prennent du temps. On ne peut avancer sans ces étapes», souligne la responsable de communication du ministre. La question de main-d’œuvre est un autre défi auquel fait face le gouvernement. Il est difficile de dire par ailleurs qu’il y a un manque de financement car c’est un projet qui figure au budget adopté par le gouvernement.
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