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Tourisme durable - Rodrigues: tous les atouts d’une destination verte comparée à Maurice
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Tourisme durable - Rodrigues: tous les atouts d’une destination verte comparée à Maurice
Rodrigues, voulant aller dans la direction du tourisme durable, est en lice auprès du «World Tourism Council» pour être accrédité comme une «green destination». Pour réussir, il y a des normes et des procédures à respecter. Toutefois, il est plus difficile pour Maurice d’aspirer à ce label.
Comment développer une offre touristique régionale durable était le deuxième volet de la quatrième session du Forum économique des îles de l’océan Indien, cette semaine. Et faire de Maurice une destination de tourisme durable a été évoqué. Lindsay Morvan, directeur de la Mauritius Tourism Authority (MTA), explique que devenir une destination de tourisme durable est un processus en différentes étapes. Vu les actions vertes déjà accomplies à Rodrigues depuis des années et ce qui se pratique avec les efforts de ses responsables politiques pour aller dans cette direction, la MTA a proposé Rodrigues comme plus appropriée pour être la green destination de la République car elle représente le meilleur exemple de destination durable. Un opérateur de Rodrigues tire, cependant, la sonnette d’alarme sur le fait que Rodrigues se détériore, entre autres, avec plus de déchets. Il lance un appel pour que le développement de Rodrigues pour accueillir plus de touristes se fasse toujours dans le respect du développement durable.
Quid de Maurice ?
Pourquoi pas Maurice comme green destination ? Lindsay Morvan y répond : «Le plus gros problème est l’indiscipline généralisée. Mais je pense que la prise de conscience se fait de plus en plus. Il faut des efforts et des fonds car cela implique des projets et des financements. Quand on a lancé les sustainability awards en avril, on a été surpris par les démarches des opérateurs privés. Mais le tourisme durable n’est pas que l’affaire du privé, mais aussi des différents ministères et pas que celui du Tourisme (…) par exemple, en termes de qualité du service de collecte et de traitement des déchets. Le ministère de l’Environnement a fait beaucoup d’efforts pour arriver à ce niveau…».
Toutefois, il estime que cette démarche ne se fera pas en un jour, ni en un an. Il faut surtout de la volonté politique pour les décisions et les mesures à prendre. Il se dit, néanmoins, optimiste au vu des démarches faites en ce sens. Il constate qu’un grand sens de responsabilité et une conscience de l’importance du tourisme durable ont été développés. Mais il faut aussi en faire l’affaire de la population pour l’encourager à suivre le pas et l’encourager en termes de facilités, de mesures, par exemple, pour le respect de la plage. Le tourisme ne doit pas qu’être en faveur des opérateurs et des hôtels mais aussi en faveur de la population. Celle-ci doit être incluse pour que le tourisme durable soit inclusif. «Le tourisme durable, c’est l’attitude. Ce n’est pas une question d’être à la mode et parce que le concurrent le fait», dit le directeur de la MTA.
Pour François Rogers de Reef Conservation, l’éducation a tout son sens pour faire comprendre la nécessité des actions durables. L’éducation passe de l’école, soit depuis tout petit. Il faut déjà à ce niveau aborder le changement climatique. Il estime qu’il faut une volonté politique et personnelle à tous les niveaux. Il est noté que les clients vont chercher toujours de bons prix, de belles expériences et que les éléments vont rester les mêmes. Il faut juste que ces éléments soit inscrits dans le développement durable.
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