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Permis octroyés à des plaisanciers: danger pour les usagers
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Permis octroyés à des plaisanciers: danger pour les usagers
La Tourism Authority a accordé des permis à des plaisanciers pour opérer sur le littoral est. Or, cette instance avait dit en 2018 que l’Est ne pouvait plus accueillir de nouveaux bateaux, la région étant saturée. Aujourd’hui, c’est ce que conteste l’association des plaisanciers de l’île-aux-Cerfs en cour.
Que se passe-t-il dans la région de Trou-d’Eau-Douce ? Des permis sont octroyés à des plaisanciers – déjà nombreux – pour des opérations de parasailing ou de bouées tractables. Toutefois, ce ne sont pas de nouveaux permis, avance le président de l’association des plaisanciers de l’île-aux-Cerfs, Christian Tonta. «Ce sont des variations, ce qui veut dire que les opérateurs avaient déjà un permis pour opérer dans la région, mais aujourd’hui, l’on en a juste changé la fonction. À titre d’exemple, une personne qui a déjà un permis pour faire des excursions peut avoir un permis pour faire le parasailing.»
Pour notre interlocuteur, le plus important dans cette affaire, c’est avant tout la sécurité du public. «Cela fera bientôt 32 ans que j’exerce dans ce secteur et j’y ai œuvré pendant plusieurs années pour son bien-être. Je peux confirmer que la sécurité du public est plus importante que l’argent et l’on ne veut pas que ce secteur qui commence à peine à redémarrer se noie à nouveau.»
Selon lui, il n’y avait pas d’autres solutions que de poursuivre la Tourism Authority (TA). «Elle fait diversion pour octroyer des permis sur l’île-aux-Cerfs alors qu’il y a même une ordonnance de la Cour suprême qu’il ne faut pas ajouter de nouveaux bateaux pour les activités nautiques car l’endroit est une high-traffic zone.Il y a trop de bateaux qui font des allées et venues, donc dangereux pour ceux qui seront sur les bouées tractables ou même pour le parasailing.» Camp-des-Pêcheurs est aussi visé dans cette affaire. «Je conteste des points émis par la TA dans son propre guideline. Surtout que la région de Troud’Eau-Douce est une restricted zone pour les bateaux. L’endroit est saturé.» En effet, selon le communiqué du 5 janvier 2018, il est précisé que «no licence would be issued at the following Embarkation Points (EPs) due to over-concentration of crafts. Eastern coast: All EPs falling within the coastline from Pointe Lafayette to Bois des Amourettes including Ile aux Cerfs».
Beaucoup de requins
Christian Tonta déclare que ce n’est pas l’octroi de ces permis qui le gêne, mais la manière dont ils ont été délivrés. «Pour ceux qui ne le savent pas, il y a un détroit où les pêcheurs passent à Trou-d’Eau-Douce, où il y a beaucoup de requins. Imaginez que l’un des clients de ces nouveaux opérateurs se retrouve en difficulté dans cette région et tombe à l’eau.»
Il n’est pas le seul à partager ces craintes. Pascal Yencana, plaisancier de la région, est du même avis. «On se demande encore pourquoi ces permis ont été attribués. D’autant plus que l’espace est restreint. Beaucoup ne réalisent pas la dangerosité de cet espace s’il devient trop étroit.» Sollicité en fin de semaine, le ministère du Tourisme nous a référé au directeur de la TA, Lindsay Morvan, pour un éclairage sur la situation.
Néanmoins, ce dernier a fait comprendre qu’il reprendrait contact avec nous. Nous sommes toujours en attente jusqu’ici. Toutefois, en juin, Lindsay Morvan avait commenté cette affaire dans les colonnes de l’express. Il avait souligné qu’en tant qu’organisme régulateur, la TA doit s’assurer que les demandeurs recueillent les autorisations nécessaires avant l’aval d’un permis et que la police n’y avait pas objecté. La région de Belle-Mare était auparavant une restricted area.
«J’ai 3 000 opérateurs qui ont un permis de la TA. Il n’y a aucune faveur faite à qui que ce soit. Si les demandes sont en conformité, les permis seront accordés. En tant que régulateur, on demande une clearance là où il le faut pour être dans la légalité», avait-il déclaré. Cela n’empêche que l’affaire sera de nouveau appelée en cour aujourd’hui.
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