«Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur» a affirmé Liz Truss dans une déclaration d’à peine plus d’une minute hier après-midi. Elle annonçait sa démission comme Première ministre britannique. 

Le renoncement à son coûteux programme économique et la démission de deux ministres importants, dont celle de l’Intérieur Suella Braverman, d’origine mauricienne, auront finalement poussé Truss, plus impopulaire que jamais au sein de l’opinion, vers la sortie. 

D’ici au 28 octobre, le successeur de Truss devrait être connu D’ici là, le monde retiendra ceci de Liz Truss : elle aura été la cheffe du gouvernement ayant occupé le moins de temps à ce poste, avec seulement six semaines au pouvoir. Le précédent record était détenu par George Canning, qui a tenu quatre mois à ce poste, avant de mourir en exercice, en 1827. 

Après cette annonce, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a déclaré que la démission d’un Premier ministre survient lorsque son propre camp prend conscience de ses méfaits, de son incompétence et du danger qu’il représente. «À Maurice, il n’y a aucune chance que cela se passe, car beaucoup sont plus intéressés par leur propre intérêt que celui du pays.» Quant à Eshan Juman, député du Parti travailliste, il est d’avis que Pravind Jugnauth devait prendre exemple sur Liz Truss. «Ce sont des hommes et des femmes d’honneur qui se souscrivent aux valeurs démocratiques. Ici, nos dirigeants adoptent une approche antidémocratique. Au lieu de démissionner quand ils sont liés à des scandales, ils ont recours à des cover-ups. Comme Ivan Collendavelloo qui demande à un journaliste de divulguer sa source d’information alors qu’il aurait dû demander au PM de démissionner».