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Sortie pendant le confinement: un pêcheur déclaré coupable
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Sortie pendant le confinement: un pêcheur déclaré coupable
Il nie qu’il pêchait mais avoue qu’il était allé récupérer ses lignes de pêche placées en mer tout près de Mouchoir-Rouge, la veille. «Mais cette activité ne pouvait être considérée comme un service essentiel pendant le confinement instauré pour prévenir toute propagation du Covid-19. L’accusé est donc déclaré coupable.» C’est le verdict du magistrat Devinash Oozageer, du tribunal de Mahébourg, prononcé la semaine dernière.
Louis Fabien François a été reconnu coupable d’avoir violé la restriction du mouvement sous la Quarantine Act 2020 pour s’être trouvé en mer près de Mouchoir-Rouge le 22 mars 2021 à 8 h 30, alors qu’un ordre avait été émis, empêchant toute sortie, sauf si on était en possession d’un Work Access Permit (WAP).
Appelé à témoigner, le constable N. explique qu’il effectuait une patrouille en mer avec son collègue K., lorsqu’il a aperçu l’accusé à une distance de 25 mètres de la zone appelée Mouchoir-Rouge. «Interrogé sur sa présence, l’accusé a déclaré qu’il était sur le point de commencer à pêcher mais n’était pas en possession d’un WAP et/ou d’une licence de pêcheur», a dit l’enquêteur au tribunal.
Exemptions
L’accusé, qui nie les accusations, a soutenu qu’il disposait des documents nécessaires mais qu’il n’avait pas pu aller les chercher à son domicile. Il a ajouté qu’il est membre d’une coopérative de pêche et que, par ce statut, il était autorisé à pêcher pendant le confinement.
Il devait aussi avancer qu’il s’est rendu à cet endroit pour placer ses lignes de pêche et que l’exercice avait été autorisé par la garde-côte nationale. «Ce jour-là, je suis allé chercher mes lignes de pêche plutôt que de pêcher. Cette activité était légalement autorisée», at-il poursuivi en produisant des documents à l’appui.
Après avoir écouté les témoignages, le magistrat a cité ceux exemptés de toute interdiction de sortir pendant le confinement. Notamment toute personne qui doit se prévaloir d’un traitement médical ou se procurer des médicaments ou tout autre article essentiel aux moyens de subsistance de leur famille, un juge ou magistrat dans le but d’être au tribunal et les employés des tribunaux, un avocat dont les services ont été retenus par une personne pour l’assister à une poste de police, lieu de détention ou tribunal, un médecin pour se rendre à un hôpital, public ou privé, ou un patient nécessitant des soins médicaux ur- gents, entre autres. «Dans la présente affaire, l’accusé a échoué à démontrer à la cour que ladite activité était essentielle à la vie ou la subsistance de sa famille. Il est donc coupable», a conclu le magistrat.
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