Les années ont passé, les choses ont changé, du moins pour certains. Quelques membres de la communauté rastafari de Maurice ne sont pas du même avis et dénoncent que leur situation n’a connu aucune évolution. Raison pour laquelle ils ont mis sur pied un collectif nommé Lavwa Rasta et ont animé une conférence de presse hier à l’hôtel St-Georges. La raison : ils déplorent que leur situation ait stagné et demandent une rencontre avec le Premier ministre (PM).

«Beaucoup de choses ont changé. À Maurice, il y a plusieurs religions et chaque personne, peu importe la religion qu’elle pratique, arrive à la vivre librement. Pourquoi ce n’est pas le cas pour nous ?» déplore Wendy Ambroise, de son nom d’artiste Jahfa- zon, porte-parole du groupe Zanfan Zion et du collectif Lavwa Rasta. Il s’interroge sur plusieurs choses, dont le gandia, qui, il le précise, est utilisé pour des rites religieux, mais qui n’est pas légal à Maurice. «Bizin indiké ki nou bann rasta. Mansionn li. Inn ariv ler pou fer kitsoz pou amélior nou kondision.» De ce fait, le collectif Lavwa Rasta a déposé une lettre adressée au PM hier après-midi à son bureau, demandant une rencontre avec lui afin de faire bouger les choses.

«Plizier minis finn vini, alé é finn touzour roul nou. Mo espéré sa prémié minis-la vinn prémié ki aksepté zwenn nou. Li pou bon pou li mem, pou so bénéfis», a indiqué Wendy Ambroise. Il est aussi question que le Premier ministre accompagne les rastas dans leurs démarches d’émigra- tion vers des pays où leur culture est acceptée. Le collectif Lavwa Rasta espère avoir une rencontre avec le PM avant le 2 novembre, faute de quoi ils envisagent de descendre dans les rues de manière pacifique.