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Bisou à une fillette: un quinquagénaire écope de six mois de prison

3 novembre 2022, 14:30

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Bisou à une fillette: un quinquagénaire écope de six mois de prison

« Je suis d’avis que l’acte sexuel indécent commis par l’accusé, alors âgé de 56 ans, sur cette enfant âgée de seulement dix ans, est trop grave pour envisager l’imposition d’une peine non privative de liberté. Les abus sexuels sur les enfants portent atteinte aux droits fondamentaux des êtres humains et de tels cas sont en hausse constante dans notre société. Il est donc clair que l’accusé doit être frappé d’une peine privative de liberté proportionnelle à la gravité de l’infraction commise et qu’il mérite d’avoir un choc bref et vif.»

La magistrate Zaynah Bibi Essop, qui siège à la Children’s Court, ne s’est pas montrée indulgente face à l’attentat à la pudeur commis par Devarajen Palaniyandi sur une fillette de dix ans. Il a fait une bise à la gamine qui ne le connaît pas alors qu’elle se rendait à ses leçons particulières. Les excuses et la demande de clémence de l’accusé à la cour n’y ont rien changé. Par conséquent, la semaine dernière, la magistrate Essop l’a condamné à six mois de prison.

L’affaire remonte au 17 octobre 2020, lorsque l’accusé rentrait chez lui. Il dit avoir vu la fillette qui venait en sens opposé. «Je l’ai arrêtée et lui ai demandé comment elle allait. Elle a répliqué qu’elle allait prendre ses leçons particulières. J’ai alors posé ma main sur son ventre et je l’ai bénie. C’est par la suite que je lui ai dit : ‘Mo donn twa enn bisou’ et je l’ai embrassée», a-t-il expliqué en cour. Lors de son contre-interrogatoire, l’accusé a toutefois concédé que ce n’était pas convenable de sa part d’embrasser une mineure, qui lui était étrangère.

Après avoir écouté son témoignage, la magistrate Essop a fait ressortir que ce dernier était âgé de 56 ans et que la fillette n’avait que dix ans, soit un écart de 46 ans entre eux. «Avec une telle disparité d’âge, la fillette s’est retrouvée dans une situation des plus vulnérables lorsque l’accusé l’a arrêtée dans la rue, lui a posé une main sur le ventre et l’a embrassée. Cette scène a été confirmée par des images de caméras CCTV, produites comme pièces à conviction», a-t-elle poursuivi.

Pour toutes ces raisons, la magistrate Essop est d’avis qu’une peine d’emprisonnement serait justifiée, avec déduction des neuf jours déjà passés en cellule policière.