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Grève de la faim des Rastafari: le prix de la liberté
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Grève de la faim des Rastafari: le prix de la liberté
Journée mouvementée pour les Rastafaris hier, jeudi 3 novembre. Après avoir passé une nuit devant le Parlement, les membres qui revendiquaient leurs droits ont été arrêtés et traduits en cour.
Devant le Parlement mercredi soir, les enfants dormaient déjà à 19 heures. Jean Claude Barbier, Danielle Turner mais aussi Bruneau Laurette, entre autres, se sont déplacés pour exprimer leur solidarité envers les grévistes. La police, qui est restée présente toute la nuit, a demandé aux grévistes de quitter les lieux à maintes reprises, mais la détermination est restée sans faille. A 12 h 30, Wendy Ambroise, porte-parole du groupe, prend la parole pour faire le point. La grève de la faim n’est pas près de se terminer, cela malgré le fait qu’ils ont eu vent d’une possible arrestation dès le lever du jour car la grève de la faim serait qualifiée d’illégale étant donné que le Parlement allait siéger. Les doutes se confirmeront vers 5 h 30.. Ce sera dans un minibus que les rastas seront conduits aux Casernes centrales. L’épouse de Jahfazon, Sandra qui était à Rodrigues au moment des faits, sera en panique. «Kot nou pei pe ale ? Savedir Premie minis la pa pre pou ekout koz bann rasta ?»
Vers 10 h 30, les rastas donneront signe de vie. En effet, ceux qui n’ont pas été embarqués étaient au bureau de Rama Valayden pour plaider leur cause. Les 12 rastas arrêtés plus tôt ont été traduits en cour sous une charge provisoire de «holding an illegal assembly on a day of parliament». Ils ont retrouvé la liberté contre une caution de Rs 3 000 pour certains et Rs 5 000 pour d’autres. «Nou pou revwar lagrev lafin la pou refer li bien. Nou pou fer apel bann avoka afrikin. Sa pou vinn enn konba internasional. Lemonn pe bizin trouve ki manyer pe tret bann rasta dan Moris», a déclaré Rama Valayden à la sortie de la cour.
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