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Jouets sexuels: business illégal mais lucratif
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Jouets sexuels: business illégal mais lucratif
Les pages des réseaux sociaux offrant ouvertement en vente des jouets sexuels, communément appelés sextoys, sont de plus en plus légion. Du fouet au fameux vibromasseur ou plug, on en trouve de toutes couleurs, tailles et formes, même si leur vente est illégale à Maurice. Comment procèdent donc ces importateurs de jeux pour adultes ?
Connu légalement pour être un importateur de vêtements, Karou (nom d’emprunt), ne s’adonne en fait pas uniquement à cela. En effet, en allant dans certains pays pour se procurer son stock de vêtements, Karou fait aussi passer des sextoys à la demande de nombreux clients. «Pour les faire passer à la douane, je dois être très vigilant. Vous vous imaginez avoir des problèmes à cause d’un dildo», rit ce dernier. Pour ce faire, le camouflage entre les tissus et les vêtements qu’il importe est fondamental, dira-t-il uniquement.
San (nom d’emprunt), importateur de chaussures, pratique aussi ce business. Un peu comme un père Noël, il glisse en douce le cadeau désiré par ses clients dans des paires de chaussures. Selon lui, la demande est très forte. Et pas uniquement chez les jeunes. «Que ce soient des hommes ou des femmes, ils sont nombreux à m’envoyer des messages pour passer des commandes», révèle-t-il. Propos confirmés par Karou. «Des fois, j’ai plus de ventes de sextoys que de chaussures. Si on regarde bien, il n’y a rien de mal à cela. Certains couples ou célibataires veulent pimenter leurs rapports ou se faire plaisir en solo avec ces jeux. C’est dommage que nous soyons toujours un pays aussi vieux jeu et que cela soit illégal.»
En effet, selon la liste de la Mauritius Revenue Authority, l’importation de sextoys est interdite et le code pénal la qualifie de «dealing in obscene matter». Celui qui se fait attraper avec des sextoys dans ses bagages risque un an de prison et une amende de Rs 100 000. Cependant, le commerce en ligne serait florissant. «Valeur du jour, nous n’avons jamais eu de problème avec les autorités. Tout en espérant que cela demeure ainsi pour le plaisir de nombreux Mauriciens», confie Karou.
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