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La semaine décryptée

6 novembre 2022, 13:00

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La semaine décryptée

Voir les événements de la semaine autrement. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 31 octobre 2022 au vendredi 4 novembre 2022.

Lundi 31 octobre 2022

Maurice a détrôné l’Iran et l’Afghanistan ?
Risque de saturation des centres de désintoxication des drogues. C’est ce que rapporte l’express dans son édition du lundi 31 octobre. En même temps, le journal cite le dernier rapport du Bureau des Statistiques qui fait état d’une hausse de 78, 3% de 2020 à 2021 du nombre de poursuites engagées pour des délits de drogue. 

Vu le grand nombre d’arrestations, de saisies de drogue, d’hospitalisations et d’admissions dans les centres de désintoxication, de poursuites et de condamnations résultant du trafic et du fort taux de consommation de drogue chez nous, Maurice a probablement détrôné l’Iran et l’Afghanistan du podium des pays les plus drogués du monde.

Mardi 1ᵉʳ novembre 2022

Mères célibataires, shelters…
À la une de l’express du mardi 1er novembre, l’enfer des shelters où sont accueillis des bébés abandonnés. Clairement, le gouvernement ne parvient toujours pas à gérer de façon efficace les shelters pour enfants. 

Le phénomène de mères célibataires abandonnant des enfants alors que les pères biologiques sont totalement absents dans l’équation du problème prend de l’ampleur avec la dislocation de la société mauricienne causée notamment par la drogue et la perte des valeurs traditionnelles. 

Alors que les associations religieuses semblent être bien actives dans le pays – du moins en organisant des cérémonies largement médiatisées –, il semblerait que la majorité de ces entités soient totalement incapables de venir en aide aux enfants victimes du comportement irresponsable des parents biologiques.

Mercredi 2 novembre 2022

Lazy boys and girls at ICTA?
Selon l’express du 2 novembre, la Cour suprême a jugé négligents les hommes de loi de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) qui n’ont pas contesté dans le délai prescrit un jugement défavorable à cette institution. En effet, suivant un jugement en septembre 2018, les hommes de loi de l’ICTA n’avaient pas suivi la procédure d’appel jusqu’en août 2019. 

«It would appear that the omission to serve the notice of appeal can only be attributed to the attorney for the appellant by whose laches or negligence the appellant is bound», écrivent les juges Benjamin Marie Joseph et Prameeta Goordyal-Chittoo suivant une action de Canal+ contre l’ICTA en 2016.

Jeudi 3 novembre 2022

Encore un deal du Maharajah
L’ancien grand patron de Mauritius Telecom, Sherry Singh, ne serait pas au bout de ses peines après sa démission choc et son intention de renverser la famille Jugnauth. Dans son édition du 3 novembre, l’express revient sur des révélations faites par l’internaute et observateur politique Rajen Valayden sur son site web Capital et selon lesquelles MT a payé pas moins de Rs 400 millions pour un projet-bidon initié par un ressortissant indien, un certain Arunachalam Kundasamy, CEO de la compagnie IOX Cable (IOX). 

Sherry Singh se défend et affirme avoir agi dans la transparence en engageant son board. Finalement, dans le conflit qui oppose Sherry Singh à ses anciens mignons, on attend toujours qu’un coup fatal soit asséné de part et d’autre.

Vendredi 4 novembre 2022

Ces fameux «zouti» de Ton Laurette…
Une fois le choc de l’interpellation de Bruneau Laurette avec une saisie de drogues et d’armes passé, certains Mauriciens se sont attardés sur les photos fournies par la police pour mieux dramatiser la situation. 

Les armes et munitions saisies suscitent un intérêt particulier chez les spécialistes de zouti. À première vue, même pour le citoyen lambda, ces armes seraient loin d’être modernes. Pourtant, on a déjà vu Bruneau Laurette muni d’armes ultramodernes sur un navire traquant des pirates somaliens. 

Des deux armes, un internaute croit voir «un vieux pistolet à poudre noire fin 18e-début 19e». Il ajoute : «On dirait une pièce du Musée Naval de Mahébourg.» 

La deuxième arme serait «un pistolet lance-fusées circa 2e Guerre mondiale. Pistolet qui ne sert qu’à lancer des fusées de signalisation. A usage maritime d’anciens garde-côtes. On dirait une pièce du Musée de la SMF de Vacoas». Quant aux six cartouches, elles seraient de calibres différents et destinées à des carabines. Or, aucune carabine n’a été saisie. 

Une fois toute cette affaire portée devant les tribunaux, les Mauriciens s’amuseraient bien en apprenant davantage sur les circonstances dans lesquelles ces armes hétéroclites se sont retrouvées dans l’escarcelle de la police.