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Manifestations: ces grèves qui ont changé les choses
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Manifestations: ces grèves qui ont changé les choses
Cette semaine, Avinash Teeluck, ministre des Arts et du patrimoine culturel, a déclaré que «Si nou bann anset ti mars marser, eski nou pei ti pou la?». Retour sur ces manifestations qui ont aidé à faire avancer le pays.
Le 20 mai 1975, environ 20 000 collégiens descendent dans la rue pour crier leur mécontentement face au système d’éducation. Une cinquantaine de collégiens et d’étudiants sont arrêtés par la police et poursuivis. Après une grève de la faim de quelques-uns d’entre eux, les charges contre eux sont rayées après dix jours. Après le droit de vote à 18 ans, l’éducation gratuite est annoncée en 1977. C’est une des manifestations et grèves, qui ont apporté de grands changements à Maurice, soulignent l’historien Jocelyn Chan Low et l’ancien politicien et écrivain Dev Virahsawmy.
L’historien relate qu’au début du 19e siècle, un fonctionnaire britannique avait insulté des fonctionnaires mauriciens. Après une grande manifestation, le fonctionnaire avait fini par quitter Maurice. Autres manifestations : vers 1908, des artisans avaient manifesté à Port-Louis, demandant de l’emploi et que le prix du riz baisse. Certaines de leurs doléances avaient été considérées. Les deux interlocuteurs soutiennent que ce sont surtout des grèves qui ont apporté des changements, notamment celles des syndicats de travailleurs de secteurs tels que l’industrie sucrière, le transport public et le port, entre autres.
Jocelyn Chan Low rappelle d’ailleurs, la grève de 1943 quand Anjalay Coopen, une femme enceinte, avait perdu la vie ; elle est devenue le symbole de la lutte des travailleurs. Dans les années 70, par exemple, il y a eu plusieurs grèves où des travailleurs revendiquaient leurs droits.«Des travailleurs du port étaient en grève. Cela avait paralysé le pays. L’affaire est allée en cour et il y a eu une augmentation de salaire. C’était une action syndicale. Cela a apporté beaucoup de changements», avance Dev Virahsawmy. «Les revendications salariales, celles des travailleurs et de la jeunesse peuvent amener quelque chose. Mais pas n’importe quelle revendication.»
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