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En détention depuis 2019: un Rodriguais relâché sous caution quatre mois avant son procès aux Assises

8 novembre 2022, 18:00

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En détention depuis 2019: un Rodriguais relâché sous caution quatre mois avant son procès aux Assises

Henri Didier Jean-Louis, un Rodriguais, fera face à un procès devant les Assises du 23 janvier au 3 février 2023. Arrêté en juillet 2019 pour le meurtre de Désiré Laval François, ce n’est que quatre mois avant son procès qu’il a obtenu la liberté conditionnelle après avoir fait une demande devant la Cour suprême. La juge Shameem Hamuth-Laulloo n’a trouvé aucune objection qu’il soit relâché car les autres co-accusés dans cette affaire sont déjà en liberté provisoire depuis longtemps. 

Après avoir passé presque trois ans en prison, ce n’est que quelques mois avant son procès devant les Assises que la Cour suprême a accédé à la demande d’Henri Didier Jean-Louis. La police avait objecté à sa demande de remise en liberté conditionnelle sous le motif qu’il y avait de fortes chances qu’il s’enfuie une fois libre. Pourtant, devait faire ressortir la juge, les autres accusés dans cette affaire ont été relâchés et jusqu’ici ils ne se sont pas enfuis et feront face à leur procès. 

La juge a trouvé que les appréhensions de la police n’étaient pas fondées car l’accusé n’avait pas de passeport et a des liens familiaux à Rodrigues et ne pouvait entamer des démarches au niveau international pour s’échapper. Elle devait aussi prendre note que le bureau du Directeur des poursuites publiques avait fait comprendre qu’il n’allait pas objecter à sa remise en liberté conditionnelle si l’accusé plaide coupable sous une charge réduite d’homicide volontaire mais tel n’a pas été le cas. Il était toujours détenu à Rodrigues et a été transféré en juin à Maurice pour son procès. Il comparaissait par visioconférence du tribunal de Port-Mathurin entre-temps. 

Henry Didier Jean-Louis est accusé du meurtre de Désiré Laval François, 66 ans, le 22 juillet 2019. Le corps de la victime avait été repêché à moitié nu en mer le 22 juillet à Anse-Fémi vers 6 h 50 du matin. Le rapport d’autopsie avait attribué son décès à une «fracture with dislocation of cervical vertebrate». Le sexagénaire avait été agressé mortellement. Quatre personnes, dont Marie Cynthia Spéville François, la veuve de la victime, avaient été arrêtées. Isabelle Jean-Louis et son époux, Henri Didier Jean-Louis, ainsi qu’Emmanuel Adeline avaient aussi été interpellés le même jour.