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Tortures policières: Roshan Kokil fait des révélations !
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Tortures policières: Roshan Kokil fait des révélations !
Encore une dénonciation de Bruneau Laurette qui n’est pas près de s’éteindre. Bien au contraire. Les vidéos qu’il avait mises en ligne en mai 2022 ont provoqué la mise à la retraite forcée de Roshan Kokil. Or, celui-ci ne veut pas porter le chapeau.
L’ancien ASP a adressé une demande à la Cour suprême pour obtenir une révision judiciaire de la décision de la Disiplinary Forces Service Commission de le forcer à prendre sa retraite. Il explique que c’est l’ex-commissaire de police Khemraj Servansing qui lui a dit : «I should not proceed further with the inquiry until fresh information that would lead to prove the genuineness of the videos is obtained.»
C’était lors d’une rencontre que Kokil soutient avoir eue avec Servansing le 15 janvier 2021. Et pourquoi exactement l’excommissaire lui aurait-il dit de ne pas aller de l’avant ? Kokil le dit dans son affidavit : «The videos were blurred to such an extent that the persons, the places, voices and actions could not be identified.» Oui, selon Kokil, la video était très floue et il rappelle d’ailleurs que l’état de la clé USB «was lamentably dirty and seemed to be a very old one». Ses assistants, le chef inspecteur Angelo Dieudonné et l’inspecteur Rajendranath Ajodha, qui ont aussi visionné les vidéos, étaient du même avis. Roshan Kokil résume ainsi tout ce qu’il a pu tirer de ces vidéos : «From the few words that could be heard, I realised that they could possibly be depicting physical encounters between male persons.»
Kokil affirme également qu’il avait délégué deux policiers au bureau de Valayden pour lui demander une meilleure copie, l’origine des images et pour lui demander s’il ferait une déposition à cet effet. Ce que, selon Kokil, Valayden aurait refusé de faire déclarant qu’il ne possède pas de meilleure copie des vidéos. L’ancien ASP reconnaît toutefois que l’avocat a informé les deux policiers que les «incidents» figurant sur les vidéos s’étaient produits dans le Nord. Kokil ne dit pas dans son affidavit si quelqu’un, y compris Valayden, avait parlé de séances de torture corporelle.
Servansing versus Kokil
Mais le plus surprenant dans cet affidavit, c’est qu’on apprend qu’au cours de l’enquête interne aux Casernes en mai 2022, l’excommissaire de police Servansing a nié avoir demandé à Kokil d’arrêter l’enquête en attendant d’autres informations qui prouveraient l’authenticité des images de torture. Il nie même avoir appelé Kokil et l’avoir reçu à son bureau le 15 janvier 2021. Il a produit des témoignages en ce sens. Kokil maintient que cette rencontre a bien eu lieu en s’appuyant sur le témoignage de l’inspecteur Rajendranath Ajodha. Il maintient aussi avoir remis la clé USB à Servansing, accompagnée de son rapport, en invoquant le témoignage du policier Reza Nanhuck à cet effet.
Kokil déclare également que ce n’est pas l’inspecteur Coothen qui lui avait remis la clé USB mais le DCP Crime de l’époque, Heman Jangi. Dans l’affidavit, il enfonce le clou en se demandant pourquoi l’ex-commissaire n’est pas revenu vers lui si lui, Kokil, n’est jamais allé vers lui avec son rapport sur la clé USB.
Qui dit vrai ? Au moins, une personne ment dans cette affaire. En tout cas, il semble que personne aux Casernes centrales ne veuille prendre la responsabilité d’avoir ordonné l’arrêt de l’enquête sur les policiers tortionnaires. Et l’on ne sait pas si le contenu de la clé USB était réellement de mauvaise qualité lorsque Rama Valayden avait fait déposer ce support de stockage amovible.
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