Les débats sur le Dangerous Drugs (Amendement) Bill se poursuivent. Face au fléau de la drogue qui empire de jour en jour, Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition, a proposé, hier, lors de son intervention au Parlement, qu’au vu de la gravité de la situation, il est nécessaire de mettre sur pied les assises de la toxicomanie et ce dès janvier 2023.

«Un événement qui pourrait être le catalyseur en vue de dégager une nouvelle dynamique dans la lutte contre la drogue. (…) les assises de la toxicomanie réuniraient pendant une semaine au plus les autorités compétentes, le gouvernement, le ministère de la Santé mais aussi les professionnels, des chercheurs, des organisations non-gouvernementales (ONG), la police, les politiciens de tous bords, les représentants des toxicomanes, des rastas, soit ceux concernés par la drogue à Maurice.» Xavier Duval a proposé d’aborder, lors de ces assises, plusieurs problématiques entourant ce fléau d’une façon holistique et ce, sans tarder.

Les sujets principaux qui méritent, selon le leader de l’opposition, d’être discutés dans ces assises sont, entre autres, la montée de la drogue synthétique à Maurice. Il a fait état du sur-approvisionnement de l’héroïne sur le marché local malgré les saisies valant des milliards et l’augmentation considérable du prix du cannabis. Il fait ressortir que les jeunes se tournent vers la drogue synthétique. Avec la hausse de la consommation de drogue, les assises devraient discuter de la manière de réduire celle-ci et aussi considérer le rajeunissement des toxicomanes. Autre sujet vital évoquée est la prévention et réhabilitation des toxicomanes.

Le leader de l’opposition a ajouté que l’efficacité des forces de police, face à une perte de confiance dans cette institution clé, ainsi que la lenteur extrême des enquêtes et du système judiciaire doivent être abordées. Il faut aussi voir comment arriver à appréhender les vrai trafiquants de la drogue synthétique.

De plus, pour le leader de l’opposition, ces assises devraient se pencher sur les recommandations concernant une National Investigation Commission. «Ce serait une erreur de l’ignorer… La majorité des gros trafiquants sont encore en liberté à Maurice.»

Il faut un constat précis et un plan action national, souligne Xavier Duval. D’ajouter qu’il faut une vision commune pour combattre le fléau de la drogue.

Avinash Teeluck, le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, a pour sa part lancé : «Ne manquez pas de respect, ne discréditez pas les efforts de la police.» «Laissez-la faire son travail. Arrêtez avec ces théories de conspiration ridicules. Oui, il y a peut-être quelques brebis galeuses mais nous avons tous ces officiers qui font un travail remarquable. (…) Unissons-nous tous d’une seule voix dans l’intérêt de la nation dans ce combat et ce, au-dessus de la politique.»

Par ailleurs, le leader de l’opposition est revenu sur la PNQ de la semaine dernière sur l’importation de 22 millions de «ti papier» d’une valeur marchande de Rs 460 millions. Il a soutenu que cette affaire est «très louche».