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New Souillac Hospital :«la lumière au bout du tunnel pour une quinzaine de patients»
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New Souillac Hospital :«la lumière au bout du tunnel pour une quinzaine de patients»
Cette semaine, l’hôpital de Souillac a reçu un éminent ophtalmologue en la personne du professeur Christian Prüente. Celui-ci a consulté une cinquantaine de patients avant d’établir une liste prioritaire de ceux nécessitant une vitrectomie, soit une chirurgie consistant à enlever le vitré ou gel transparent, qui remplit la cavité oculaire, à l’arrière du cristallin.
D’ailleurs, depuis lundi et durant toute la semaine, une quinzaine de patients ont subi cette opération. Selon le professeur Prüente, il a pu traiter les cas les plus urgents et les plus complexes. Il salue d’ailleurs la fine équipe de l’hôpital de Souillac pour leur soutien et également pour la qualité des soins post-opératoires offerts aux patients. C’est grâce à une collaboration entre The Teaching Eye Surgery Foundation (T.E.S.) de Genève, qui a une antenne à Maurice, et le ministère de la Santé, que de nombreux spécialistes des yeux visitent régulièrement Maurice et les unités spécialisées en interventions, quand ils ne sont pas là pour enseigner de nouvelles techniques ophtalmologiques.
Les patients sont admis la veille de leur intervention pour des vérifications de paramètres dont leur taux de glycémie. Puis l’intervention est réalisée le lendemain et le patient a le choix entre quitter l’établissement le jour même ou le faire le lendemain. La plupart des personnes opérées préfèrent quitter l’hôpital après l’intervention car le repos à la maison favorise une bonne convalescence.
L’express a pu avoir accès au Male Ward de l’Ophtalmic Unit de l’hôpital de Souillac où les patients sont admis après la vitrectomie ou en attendant de la faire. C’est là que nous avons rencontré quatre patients, certains ayant déjà été opérés alors que d’autres sont en attente d’une opération.
Deux d’entre eux ont accepté de nous parler. Cownden Nagaden, 59 ans, a été opéré hier matin. Il a été admis mercredi après des tests de routine. Timide au premier abord, il évoque son vécu. «Je commençais à voir sombre et mon réflexe a été de me rendre à l’hôpital. J’ai attendu environ un an avant de pouvoir être opéré par cet éminent spécialiste», fait ressortir cet habitant de Terre-Rouge, qui se dit «satisfait des soins et de l’accueil reçu du personnel soignant».
Shyam Baluckram, 47 ans, habitant de Cluny, village du sud, a, lui, été victime d’un accident de travail. Un jet d’huile de pression lui est rentré dans l’œil. Depuis, il a du mal à voir, a dû arrêter de travailler, et son cas est jugé complexe. «L’ophtalmologue m’a rassuré. Il a dit que ma vue s’améliorerait avec cette intervention. Vous savez, je ne m’y attendais pas car ce n’est que lundi que je me suis rendu à l’hôpital et on m’a demandé de retourner en fin de semaine pour y être admis et subir cette intervention», a souligné Shyam Baluckram.
L’hôpital de Souillac est une vraie fourmilière en journée car l’établissement opère aussi régulièrement des patients de la cataracte et du glaucome. Selon les informations fournies par le personnel de l’hôpital, il y a 15 à 20 patients qui sont quotidiennement opérés, soit 50 à 70 patients par semaine et environ 300 par mois. Sur dix mois, l’hôpital de Souillac opère entre 2 500 à 3 000 personnes. Avant la pandémie du Covid-19, il y avait 4 000 patients qui y étaient annuellement opérés mais depuis, la distanciation des lits fait que moins de patients y soient admis ou encore il y a des patients qui se désistent et ce, pour différentes raisons.
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