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Arrestation des Laurette: une chronologie troublante
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Arrestation des Laurette: une chronologie troublante
Retour sur l’affaire qui défraie la chronique en ce moment et qui concerne l’activiste-politicien Bruneau Laurette. Cela va de sa manifestation et ses révélations, le 29 octobre dernier dans la capitale, à son arrestation pour trafic de drogue allégué à Petit-Verger, vendredi dernier, en passant par ses nombreux interrogatoires par la police aux Casernes centrales.
29 octobre
Bruneau Laurette organise une manifestation devant le Parlement à Port-Louis. Il mobilise des centaines, voire plus d’un millier de personnes, de même que des personnalités politiques et fait des révélations troublantes sur le naufrage du vraquier MV Wakashio mais également sur la Special Striking Team et sur l’assistant surintendant de police Ashik Jagai, qui la dirige et dont il dit ceci : «Demann missié Jagai ki linn al fer ena 15 jours dan RivièreNoire ? Eski ena 40 kg ladrog kinn rentrer laba ?» Il s’attaque aussi au gouvernement et à Pravind Jugnauth, lui-même, relativement à l’affaire Kistnen.
4 novembre
Bruneau Laurette et son fils, Ryan Lucas, sont arrêtés chez l’activiste-politicien à Petit-Verger, St-Pierre, et menés aux Casernes centrales. Le chef d’accusation est trafic de drogue allégué et possession d’armes à feu après que la Special Striking Team a découvert 42 kg de haschisch d’une valeur de Rs 210 millions et deux pistolets dans le coffre de sa voiture immatriculée JR 12. Il y a aussi eu une descente de police au domicile de Dominique Raya, la compagne de Bruneau Laurette, qui vit à Calodyne, en fin d’après-midi et rien de suspect n’y a été trouvé.
5 novembre
Bruneau Laurette est traduit devant le tribunal de PortLouis sous forte escorte policière. Ce jour-là, en cour, l’activistepoliticien clame son innocence. Il explique comment la drogue a été «plantée» chez lui. Il précise comment les policiers l’ont attrapé pour récupérer son ADN, entre autres.
7 novembre
Bruneau Laurette et son fils sont traduits en cour de Moka. L’activiste-politicien est défendu par Me Shakeel Mohamed. Des sympathisants sont massés aux abords du tribunal et leur apporte leur soutien. Parmi eux se trouvent Sherry Singh, l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom mais aussi Simla Kistnen, l’épouse de l’activiste orange Soopramanien Kisten, décédé dans des circonstances troublantes. Père et fils sont reconduits en cellule policière.
Par ailleurs, la fille de Bruneau Laurette met une Precautionary Mesure (PM) au poste de police de Moka. Elle dit craindre d’autres descentes policières à leur domicile de Petit Verger. S’ensuivent aussi des PM de Percy Yip Tong, d’Alain Malherbe et d’Ivan Bibi, toujours au poste de police de Moka. Et cela après avoir reçu des appels anonymes mais aussi à cause d’une Hit-list en circulation.
8 novembre
Les enquêteurs s’intéressent à la voiture de Bruneau Laurette et à Joany Raymond, l’ancien propriétaire du véhicule. Celui-ci est convoqué par les hommes de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Il se rend aux Casernes centrales avec son avocat, Me Yatin Varma.
9 novembre
Bruneau Laurette est interrogé par les hommes de la MCIT à propos de ses publications sur les réseaux sociaux.
10 novembre
Deuxième interrogatoire pour l’activiste-politicien. Cela dans le cadre de l’enquête sur les plaintes portées contre lui par quatre membres de la Special Striking Team, dont l’ASP Jagai, et ce, pour Breach of ICT Act. Bruneau Laurette avait publié des vidéos et cité leurs noms dans l’affaire Bissessur.
Les journalistes ne sont pas épargnés par des campagnes de dénigrement. Ainsi, trois journalistes du groupe Défimedia, à savoir, Jean-Luc Emile, Nawaz Noorbux et Al-Khizr Ramdin, et le directeur de Top FM, Kris Kaunhye, se sont rendus au poste de police de Pope Hennessy. Et ceci principalement pour dénoncer la Hit-list en circulation mais aussi un photomontage les liant à un trafic de drogue allégué. Les photos de Nad Sivaramen et d’Axcel Chenney y figurent aussi. Ils disent craindre pour leur sécurité.
De plus, Dominique Virginie Raya réclame Rs 20 millions, dans une mise en demeure, à l’ASP Jagai de la Special Striking Team et à la policière Narainen de la MCIT pour «faute lourde» alléguée. Cela, dans le cadre de l’arrestation de Bruneau Laurette et de son fils.
11 novembre
La police a pris le premier Defense statement de Ryan Lucas Laurette. Selon un des avocats des Laurette, Me Akil Bissessur, Ryan Lucas Laurette s’est également volontairement soumis à un test ADN et a, entre autres, répondu à des questions préliminaires.
Face aux enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT), il a été appelé à s’expliquer sur ses revenus et ses dépenses.
Dans une déclaration à la presse cet après-midi, son avocat, Me Akil Bissessur, a précisé que son client s’est également expliqué sur son emploi du temps le jour de son arrestation.
Sa motion de remise en liberté sera débattue le 18 novembre au lieu du 14 pour permettre à l’enquête d’avancer, selon Me Akil Bissessur. Bruneau Laurette et son fils ont été arrêtés après une descente de la Special Striking Team dans une maison que louait Bruneau Laurette à Petit-Verger, St-Pierre le vendredi 4 novembre. Lors de cette opération, 46 kilos de haschich d’une valeur marchande de Rs 231 millions, deux armes à feu et une somme de Rs 80 000 ont été saisis.
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