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Diabète: mieux gérer la maladie pour mieux vivre
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Diabète: mieux gérer la maladie pour mieux vivre
C’est un mal silencieux qui peut s’installer sans qu’on s’en rende compte. Heureusement, le diabète peut être détecté très tôt et une bonne gestion de la maladie permet de mieux vivre. En marge de la Journée mondiale du Diabète le 14 novembre, faisons le point avec le Dr Mehjabeen Beebeejaun, diabétologue et endocrinologue.
«Selon le Non Communicable Disease Survey 2021 mené par le ministère de la Santé, 19,9 % de la population est diabétique et 15,9 % présente un prédiabète ou une intolérance au glucose. Il s’agit là d’une situation alarmante pour l’île Maurice», souligne le Dr Beebeejaun. En effet, en l’absence de symptômes classiques – soif, envies fréquentes d’uriner, perte de poids, infections ou abcès récurrents, démangeaisons sur le corps, etc. –, il arrive souvent qu’une personne ne se rende pas compte qu’elle est diabétique. «Une partie des patients se présente avec des complications établies du diabète, car elles n’ont pas été diagnostiquées pendant des années. Ces complications comprennent la cécité, l’insuffisance rénale, les crises cardiaques et les amputations», explique la diabétologue. Une à deux fois par an, il est donc important de consulter son médecin pour des examens de routine et des tests en laboratoire. Le diabète est ensuite confirmé par une analyse de sang qui concerne la glycémie à jeun et l’hémoglobine glycosylée (HbA1C).
Gérer son diabète au quotidien
Si le traitement du diabète de type 1 repose essentiellement sur des injections sous-cutanées d’insuline, la base du traitement du diabète de type 2 repose sur un mode de vie sain et sur ce qu’on appelle une thérapie nutritionnelle médicale. Selon les recommandations générales, un régime pauvre en glucides et 30 minutes d’exercice, 3 à 5 fois par semaine, sont nécessaires. Néanmoins, si malgré les mesures de base, le taux de sucre dans le sang reste élevé, des médicaments et de l’insuline peuvent s’avérer nécessaires. Dans tous les cas, un diabétique devrait pratiquer l’autosurveillance glycémique (ASG), non seulement à jeun, mais aussi deux heures après les repas. Selon le Dr Beebeejaun, «à Maurice, beaucoup de patients peuvent être faussement rassurés par une glycémie normale à jeun et penser qu’ils ont un diabète bien contrôlé. Cependant, des glycémies élevées sont détectées après les repas, ce qui peut les exposer à un risque élevé de complications du diabète.»
L’importance des analyses sanguines
Comme le précise la diabétologue et endocrinologue, les analyses en laboratoire à effectuer pour le diabète, ne servent pas seulement à évaluer la manière dont le diabète est contrôlé, mais aussi à évaluer les lésions au niveau des organes, à l’instar de l’insuffisance rénale. D’autres facteurs de risque susceptibles de provoquer des problèmes de santé sont aussi recherchés comme un taux élevé d’acide urique ou de cholestérol. Parfois, le diabète peut même être causé par des déséquilibres hormonaux, à l’instar du syndrome des ovaires polykystiques qui touche une femme sur cinq. L’évaluation hormonale est donc très importante chez la femme, mais aussi chez l’homme. En effet, un faible taux de testostérone peut provoquer des troubles de l’érection et l’obésité, ce qui sans traitement, peut entraîner une détresse psychologique, l’ostéoporose et un risque accru de mourir de maladies cardiovasculaires.
Vivre plus longtemps sans complications
Les complications du diabète sont nombreuses et irréversibles. Il est donc important de contrôler son diabète pour avoir une meilleure qualité de vie. Sachez que si vous êtes diabétique, il n’est pas conseillé de consommer du sucre, même s’il s’agit de sucre à indice glycémique bas. Il existe cependant des alternatives : stévia, xylitol, sorbitol, etc.
Qu’est-ce que le prédiabète ?
On parle de prédiabète lorsque le taux de sucre dans le sang est plus élevé que la normale, mais pas suffisamment pour diagnostiquer le diabète. Toutes les personnes qui vivent avec le prédiabète ne développeront pas toutes le diabète de type 2, mais beaucoup en seront tout de même atteintes. D’où la raison de considérer le prédiabète comme un signal d’alarme. Pour prévenir ou retarder l’apparition du diabète de type 2, il vaut mieux changer ses habitudes au quotidien et adopter un meilleur mode de vie. À savoir que seule une prise de sang analysée en laboratoire permet de détecter le prédiabète.
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