Beaucoup se demandent qui vous êtes. Qui est ce citoyen qui a osé mener une grève de la faim seul ?

Je suis Nishal Joyram, un citoyen qui a à cœur le bien de son pays. Je suis un éducateur. En 2019, je me suis intéressé à la politique car je voulais apporter un changement pour travailler pour mon pays.

Pourquoi avez-vous entamé une grève de la faim ?

Mon combat est le combat d’un citoyen car je pense qu’il faudrait revoir le prix de l’essence. Ce n’est pas normal que le prix des carburants soit aussi élevé à Maurice. Les Mauriciens avaient compris la hausse quand c’était mondial. Mais pourquoi maintenant, quand partout à travers le monde le prix a baissé, à Maurice, c’est toujours aussi élevé ? J’ai rencontré le directeur de la State Trading Corporation pour revoir le prix. Au lieu de le réviser, il voulait me pousser à décaler ma grève de la faim pour janvier.

Depuis hier, vous recevez beaucoup de soutien. De qui ?

Plusieurs personnes sont venues dont Alain Malherbe, Ivann Bibi, Raouf Khodaboccus, Lindsay Marion, Fabrice David, Ehsan Juman, Patrick Assirvaden, Mahend Gungapersad, mais aussi beaucoup de Mauriciens. Je préfère dire beaucoup de Mauriciens et ne pas mentionner la politique car mon combat n’a rien de politique. C’est un combat citoyen.

Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour cette grève ?

Jusqu’au bout. Jusqu’à ce que le prix de l’essence baisse. Le premier jour j’ai senti le froid, car je dormais sur le trottoir. Mais maintenant que j’ai eu l’autorisation du père Labour et que j’ai monté ma tente ici à la place de la Cathédrale, je suis motivé.