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Transports en commun : les mains des pervers se baladent
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Transports en commun : les mains des pervers se baladent
Cette semaine, une femme a dénoncé sur les réseaux sociaux, son expérience dans un autobus. Un homme qu’elle ne connaissait pas et qui était assis à côté d’elle a essayé de la «toucher». Elle ne s’est pas laissé faire et a même partagé la photo du «pervers» sur Facebook après les faits. Ce qui a fait réagir de nombreuses internautes. Ces comportements, expliquent plus d’une, sont toujours bel et bien présents...
On a toutes, à un moment donné, eu affaire à une personne un peu trop invasive dans les transports en commun, notamment les autobus. Un homme qui essaie d’engager la conversation, qui vous complimente ou qui essaie d’apprendre à vous connaître pendant un trajet en espérant vous soutirer votre numéro de téléphone avant que vous ne descendiez. Mais, dans plusieurs cas, les choses vont plus loin et c’est alors qu’on voit arriver leurs mains trop baladeuses. Si quelques femmes préfèrent rester tranquilles et «subir» pour ne pas créer de scène, se sentant souvent embarrassées et coupables de la situation, d’autres décident de ne plus se laisser faire.
«Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, il est important de tirer la sonnette d’alarme mais aussi de dénoncer ceux qui ne connaissent pas les limites. Koumsa lot dimounn pa ava sibir... Mais aussi cela sert à ce que d’autres hommes avec la même idée aient peur de voir leur visage tourner sur les réseaux avec pour légende ‘attention pervers en vue’’», explique une jeune étudiante de 21 ans. Celle qui utilise au quotidien les transports en commun pour se rendre à l’université de Technologie de Maurice, à Pointe-aux-Sables, confie que les cas sont récurrents. Les pervers choisissent essentiellement les heures de la journée ou les bus ne sont pas bondés. D’ailleurs, «bann dimounn ki trouvé ki enn tifi pé viktim bann atousman dan bis bizin azir ek non pa ferm lizié tansion gagn problem», fait-elle valoir à juste titre.
Poomendra Letchanna, Regional Secretary de l’United Bus Industry Workers’ Union, confie pour sa part que les cas ne sont pas en hausse, mais qu’ils sont toujours aussi fréquents. «Il s’agit surtout de personnes qui consomment de l’alcool avant de prendre le bus. Ils causent toutes sortes de problèmes, notamment aux femmes. Il y a peu de temps, on a eu un cas dans un autobus sur la route de Choisy ; un homme a tenté de toucher les parties intimes d’une passagère. Heureusement qu’il y avait un policier à bord, nous nous sommes par la suite rendus au poste de police de Bel-Ombre.»
«Il s’agit surtout de personnes qui consomment de l’alcool avant de prendre le bus. Ils causent toutes sortes de problèmes, notamment aux femmes.»
Notre interlocuteur explique que très souvent, les femmes ne veulent pas venir de l’avant et dénoncer ces cas. «Nous employés ne pouvons rien faire si la passagère ne nous dit pas qu’elle a besoin d’aide. Des fois, nous nous interposons entre victimes et pervers; puis la victime se rétracte et ne veut pas porter plainte. Lerla nou gagn enta zouré ek misié-la, plito pa rant ladan...» Il insiste que chaque femme qui se sent en danger, harcelée, intimidée ou humiliée dans les transports en communs doit se tourner vers le receveur. «Nous allons à notre tour nous diriger vers le poste de police le plus proche ou téléphoner à la police pour savoir quoi faire...» Ce qui est certain, c’est que ce phénomène, qui dure depuis des années, est loin d’être passager…
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