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Distribution d’eau: l’Ouest déjà impacté, situation inquiétante selon la CWA
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Distribution d’eau: l’Ouest déjà impacté, situation inquiétante selon la CWA
La situation dans les réservoirs, nappes phréatiques et même des cours d’eau est inquiétante. Pour ce qui est des réservoirs, l’on note déjà qu’ils sont remplis à moins de 52 %, alors qu’à la même période en 2021, l’on était à environ 80 %. Du coup, les planteurs de même que les consommateurs sont appelés à être vigilants et à ne pas gaspiller l’eau.
Tous reconnaissent que les conditions climatiques qui prévalent actuellement dans le pays ne sont pas idéales. La sécheresse a pointé le bout de son nez, et cela signifie qu’il faut s’attendre à des coupures d’eau à travers le pays. Said Bundhoo, planteur, reconnaît que le contexte n’est pas idéal pour la semence de nouveaux légumes. «Nous obtenons de l’eau avec l’Irrigation Authority qui elle-même en reçoit de la Central Water Authority. Et actuellement la CWA a diminué le quota dont nous avons besoin pour nos champs. Face à cette situation, nous ne pouvons investir dans la plantation de nouveaux légumes.»
Ce dernier, qui se retrouve au chômage forcé, est remonté contre les autorités. «Hier, je n’ai cessé d’appeler le ministère de l’Agro-industrie, voulant expliquer les problèmes auxquels nous, planteurs, faisons face. Mais le responsable était toujours en réunion. Même réponse pour rechercher un responsable pour l’irrigation. Je ne comprends pas pourquoi ils n’acceptent pas de nous recevoir ? Pourtant, j’ai quitté mon numéro de téléphone, sans jamais avoir de retour.» Said Bundhoo se demande comment il va pouvoir acheter les fournitures scolaires de ses enfants, de même que leurs, pour la prochaine rentrée.
Et les planteurs ne sont pas les seuls impactés par le manque d’eau. À Mahébourg, c’est la grogne depuis quelques jours. «Imaginez 40 heures sans une goutte d’eau !», avance Yanish, habitant de la région. Ce dernier soutient que les habitants comprennent qu’il y a actuellement moins d’eau dans les réservoirs, mais ne comprennent pas comment seule une partie de l’île semble être impactée par ce problème. «Des camions citernes passent, certes, mais à des heures où la majorité des personnes sont sur leur lieu de travail. Et quand l’eau coule dans les robinets, ce n’est que pour quelques heures, mais est-ce que vous pouvez rester éveillé à 3 heures du matin et attendre, sachant que vous allez travailler par la suite ?»
C’est aussi le sentiment des habitants de l’Ouest. Depuis mardi, ils ne sont alimentés qu’à partir de 15 heures et, ce, jusqu’à 21 heures. Dans un communiqué émis par la CWA, il est expliqué que l’autorité a «dû revoir à la baisse sa production d’eau dans ses installations de Bois-Noir de Yemen. En raison de la chute conséquente du niveau d’eau dans ces deux endroits». Des camions citernes sont également déployés dans des lieux pour alimenter des régions comme Domaine Palmyre, Multipliant, Ilot Frottier, Petite-Rivière-Noire, Case-Noyale ou encore Cité Eucalyptus. Et cela ne se fait pas sans quelques grincements de dents car les autorités sont encore en mode «fine tuning» mais donnent la garantie que les habitants auront leur approvisionnement.
En ce qui concerne les autres régions du pays, aucune coupure drastique n’est d’actualité, avance une source au sein de la CWA. «Le Water Resources Monitoring Committee se réunit souvent pour faire un constat de la situation. Et pour le moment, la situation est plutôt gérable. Mais l’on demande néanmoins à la population d’éviter de gaspiller l’eau.» Au sein de ce comité, l’on compte aussi un représentant de la météo. Selon les prévisions, l’on devrait avoir des averses vers la fin du mois de décembre. En tout cas, beaucoup scrutent le ciel en espérant voir de la pluie au plus vite.
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