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Maltraitance animale: les ONG demandent des sanctions plus sévères

29 novembre 2022, 13:00

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Maltraitance animale: les ONG demandent des sanctions plus sévères

Au cours des dernières semaines, des cas de maltraitances envers des chiens ont suscité l’indignation au sein des organisations non gouvernementales (ONG). Dans un premier temps, c’était la vidéo faite à Bambous où une chienne en gestation a été pendue et abandonnée sur un terrain en friche. Ensuite, c’était à Rose-Belle, où le cadavre d’un chien en état de décomposition avancé a été retrouvé dans une cour. Parmi les autres chiens se trouvant dans le même jardin, un autre était blessé. Ces cas font réagir ceux qui se battent au quotidien pour que ces animaux puissent trouver un peu de réconfort.

Justement, pour la présidente de l’ONG Well-being of strays, Manishi Doolub-Gaungoo, ces propriétaires d’animaux ne sont pas des «animal lovers». Pour elle, ces personnes ne veulent que des gardiens. «Une personne qui aime les animaux fera toujours de son mieux pour les protéger et leur apporter tout son amour. Et elle ne recherchera pas seulement à se servir d’eux. On ne peut pas utiliser les chiens juste comme des alarmes.» Elle demande un durcissement de la loi, surtout envers ceux qui disent élever plusieurs chiens dans une cour, mais qui ne leur donnent pas le soutien et l’amour requis.

Elle est rejointe dans cette réflexion par Pretty Saachi, fondatrice de l’ONG Rescuer of animals in distress, qui espère aussi un renforcement des lois. Et pourquoi ne pas adopter le même système qu’en Inde où les animaux semblent mieux protégés qu’à Maurice. «Si une personne porte plainte à l’égard d’une autre qu’elle pense être coupable de maltraiter un animal, les sanctions tombent rapidement.»

Selon elle, il faudrait effectuer un recensement également au niveau des animaux chez les particuliers. «Histoire de savoir combien d’animaux certaines personnes ont chez elles. Et surtout savoir si tous bénéficient du même traitement approprié.» Pretty Saachi dit rencontrer plusieurs personnes qui n’hésitent pas à lui demander de l’aide pour soigner leurs animaux, faute de finance pour les nourrir, surtout avec le coût élevé du niveau de la vie. Ces dernières ne maltraitent pas leurs chiens ou chats mais, faute de moyens, elles ne peuvent s’en occuper.

Justement, même au niveau de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), des sanctions plus sévères sont prévues à l’encontre de ceux qui ne respectent pas les animaux. En effet, les amendes sont passées de Rs 15 000 à Rs 500 000, et l’emprisonnement de six mois à dix ans. On apprend également que la loi permet désormais aux employés de la MSAW d’avoir les mêmes pouvoirs que ceux de l’Animal Welfare Unit. Ils peuvent entrer dans les cours et sanctionner les propriétaires. Au sein de cette institution, on espère qu’avec l’enregistrement, qui sera bientôt obligatoire, cela permettra non seulement d’empêcher l’élevage sauvage mais aussi d’avoir un droit de regard pour prendre des sanctions à l’égard des fautifs.