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Injonction contre la SST rejetée: Sanjeev Teeluckdharry fait appel

30 novembre 2022, 15:00

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Injonction contre la SST rejetée: Sanjeev Teeluckdharry fait appel

Il a été débouté en Cour suprême. Me Sanjeev Teeluckdharry réclamait une injonction, demandant l’interdiction de tout exercice de perquisition, chez lui ou à son bureau, pouvant être ordonné par le commissaire de police, l’assistant commissaire de police Kistnasamy Armoogum, patron du CCID, et l’assistant surintendant de police Ashik Jagai de la Special Striking Team (SST). Mais l’avocat ne baisse pas les bras pour autant et a interjeté appel hier.

L’homme de loi avait demandé qu’un ordre soit émis contre les policiers en question. Sauf si, fait valoir Me Teeluckdharry, les parties défenderesses sont en possession d’un mandat de perquisition en bonne et due forme signé par la magistrature, ou si le Directeur des poursuites publiques estime qu’il y a suffisamment de «reasonable suspicion» pour qu’une fouille soit effectuée chez sa famille.

«Le juge siégeant en référé a mal interprété ma demande d’injonction de quia timet (NdlR, une injonction visant à empêcher des actes illicites qui sont menacés ou imminents mais qui n’ont pas encore commencé) et s’est également trompé sur l’étendue de sa juridiction. Le juge avait soutenu en rejetant ma demande que la police n’agirait pas sur une simple intuition s’il fallait procéder à une perquisition. Je fais appel contre sa décision», déclare Me Sanjeev Teeluckdharry. Les parties défenderesses ont deux mois pour contester son appel.

L’épouse de l’avocat, Me Namrata Teeluckdharry, avouée de profession, avait quant à elle déposé une precautionary measure au poste de police de Piton dans la soirée de dimanche contre la SST. Elle dit détenir des informations de plusieurs sources selon lesquelles l’équipe d’Ashik Jagai s’apprête à effectuer une descente dans sa propriété, mais aussi dans les bureaux de son époux à Grand-Baie, Pamplemousses et Port-Louis. Elle a rappelé aux enquêteurs que la SST avait perquisitionné la maison de sa mère à Rose-Hill et que rien de compromettant n’y a été découvert.

Namrata Teeluckdharry allègue qui plus est que certains proches du pouvoir essaient de ternir sa réputation à travers des photos et des montages vidéo. Elle se dit victimisée, tout comme son époux, car ce dernier est considéré comme un opposant au pouvoir de par ses engagements au niveau de plusieurs combats menés dans l’intérêt public.