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En dépit de l’ouverture du trafic aérien: les colis ne partent pas comme une lettre à la poste
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En dépit de l’ouverture du trafic aérien: les colis ne partent pas comme une lettre à la poste
Certains attendent une semaine. D’autres plusieurs mois. D’autres même un an… Et s’ils finissent un beau jour par recevoir leur colis, d’autres n’ont jamais rien vu venir, les «parcels» s’étant comme volatilisés dans la nature…
«J’ai été choqué de recevoir une notice de la poste qui me demandait de venir récupérer un colis après un an. Pendant tout ce temps, j’essayais de le retracer, en vain. Le pire, c’est que j’ai payé une somme énorme pour la livraison», fustige un habitant de Vacoas. Exaspérés comme lui, plusieurs Mauriciens qui ont effectué des achats en ligne, soulignent, en outre, qu’après un certain laps de temps, ils ne peuvent plus réclamer de remboursement ou même retourner les produits s’ils sont défectueux, par exemple. «Les sites d’achats en ligne offrent un délai de 30 à 90 jours pour les remboursements ou les retours. Après un certain temps, on n’arrive même plus à retracer le colis car le revendeur indique que celui-ci est déjà arrivé à Maurice», affirme un client.
Par ailleurs, il semblerait que, dans bien des cas, les colis arrivent bien à Maurice mais cela prend des mois avant qu’ils ne soient livrés à l’acheteur. Si c’est un colis de taille importante, la poste demande à l’acheteur d’en prendre livraison au Parcel Post Office, à Port-Louis. Il a également le choix de faire expédier le colis au bureau de poste le plus proche de sa localité, moyennant un supplément de Rs 100. Or, dans ce cas de figure, une livraison de Port-Louis à Vacoas, par exemple, peut prendre un mois…
En sus de cela, plusieurs personnes ont été informées du fait que le retard dans la livraison a lieu au niveau de la douane, qui n’arriverait plus à gérer le «trafic» avec le nombre important de paquets. Sollicité à ce propos, un douanier de la Mauritius Post explique qu’en effet, il y a eu un gros cargo de colis qui a débarqué à Maurice au cours du dernier mois. «Il y a des procédures à suivre avant la livraison. Certains produits tardent à obtenir la clearance et nous devons attendre. Afin de remédier à ce problème, nous avons mis une équipe additionnelle en place pour assurer le travail.» Pour ceux qui expédient ou attendent un colis, il va tout de même falloir s’armer de patience car il semblerait que ce problème ne sera pas réglé de sitôt avec la «peak season». Retards et perturbations risquent de s’accentuer.
Il est à noter aussi que certains pays, dont la Chine, sont sujets à des restrictions sanitaires, ce qui complique davantage l’affaire. Si la Mauritius Post concède que les retards et perturbations seront inévitables, les compagnies comme DHL Express et FEDEX rassurent, quant à elles, que les services sont plus ou moins retournés à la normale avec l’ouverture du trafic aérien. DHL a repris son rythme et les colis expédiés à travers son service express, notamment, mettent environ une semaine à arriver à destination, même en période de pointe. Idem pour Fedex, qui offre, lui, un service via Dubaï.
«Nous faisons de notre mieux (…)»
<p>Jayraj Ittoo<em>, «Business Development and Marketing Manager» </em>à la<em> Mauritius Post</em>, explique que pendant les périodes de pandémie et de confinements, la liaison aérienne avec plusieurs pays a été gravement perturbée. <em>«Cela a eu un impact sur les paquets provenant des pays asiatiques, dont le Japon et la Chine. Ces pays ont envoyé les colis à Singapour, qui les a détournés vers Durban. Durban, à son tour, a attendu d’avoir une cargaison pour effectuer la livraison. En septembre, nous avons reçu un cargo de 200 000 colis, qui devaient être livrés. Tous les paquets de ce batch l’ont été et nous travaillons sur ceux reçus en octobre cette fois. Nous faisons de notre mieux pour que tous les colis arrivent à bon port.»</em></p>
Procédures malades…
<p>Ceux qui doivent récupérer des colis contenant des produits pharmaceutiques doivent, pour leur part, faire face à un autre casse-tête, et ce, depuis des années. Car il y a des horaires bien définis pour prendre livraison de ce type de colis, ceux-ci devant être contrôlés par un pharmacien du ministère de la Santé. <em>«C’est inacceptable, car nous devons nous rendre impérativement au Parcel Post Office, à Port-Louis. Un seul bureau de poste, une heure et un seul pharmacien pour le pays entier, c’est impensable. Pourtant, les services postaux trouvent cela normal et ne sont pas prêts à faire des concessions. Si l’unique personne qui fait ce travail est en congé, il faut attendre que le ministère trouve un remplaçant. Mais nous avons toujours une heure seulement, pas d’extension», </em>soulignent des patients, visiblement à bout de patience.</p>
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