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Absence d’ADN sur la drogue «saisie»: Bruneau Laurette libéré?
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Absence d’ADN sur la drogue «saisie»: Bruneau Laurette libéré?
Les résultats ont été communiqués aux avocats de Bruneau Laurette lundi soir. Et ils sont formels : il n’y a pas l’ADN de l’activiste sur la drogue «saisie» dans le coffre de sa voiture. Questions dès lors : sera-t-il libéré ? Comment procède la justice dans un tel cas ? D’autant plus que le rapport sur les empreintes serait également en sa faveur…
Coup de théâtre. Le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) est catégorique : il n’y a pas l’ADN de Bruneau Laurette sur la drogue «saisie» dans le coffre de sa voiture. Un élément capital qui jette une lumière nouvelle sur cette affaire. Plusieurs questions se posent désormais. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) continuera-t-il à objecter à la remise en liberté conditionnelle de l’activiste, qui doit comparaître en cour de Moka aujourd’hui ? En tout cas, l’équipe légale de l’activiste s’attend à ce que la poursuite prenne en considération ce développement majeur et qu’elle revienne sur sa décision. La balle est ainsi désormais dans le camp du DPP, qui devra décider si la détention de Bruneau Laurette est justifiée ou s’il doit recouvrer la liberté.
En attendant, le rapport du FSL vient ajouter de la substance à ce que l’avocat de Bruneau Laurette, Me Shakeel Mohamed a toujours clamé. Que son client est innocent et que l’enquête est truffée d’irrégularités. Qui plus est, si les conclusions du rapport du laboratoire médico-légal sur l’ADN ont enfin été communiquées, il semblerait que les conclusions du Scene Of Crime Office sur les empreintes sont également prêtes et pourraient une fois de plus donner raison à Bruneau Laurette dans les jours à venir.
Face à tous ces développements, la poursuite continuera-t-elle à dire que l’activiste doit être maintenu en détention ? Me Shakeel Mohamed s’attend à ce que la poursuite ne ferme pas les yeux sur tout ce qui se passe et prenne un «stand».
Pour rappel, la poursuite avait jusqu’ici objecté à la remise en liberté conditionnelle de l’activiste et les débats se poursuivent donc au tribunal de Moka aujourd’hui.
«La balle est ainsi désormais dans le camp du DPP, qui devra décider si la détention de Bruneau Laurette est justifiée ou s’il doit recouvrer la liberté.»
Vidéo de la perquisition
Me Shakeel Mohamed souligne par ailleurs que dans le cas de l’avocat Akil Bissessur, le DPP avait pris note de l’absence de l’ADN de l’avocat et considéré la vidéo de la perquisition ; il n’avait alors pas objecté à la remise en liberté conditionnelle de l’homme de loi. Me Mohamed fait valoir que le même principe doit s’appliquer dans l’affaire Bruneau Laurette. «Nous espérons que le DPP sera juste dans son appréciation. Mon client a déclaré à maintes reprises que le jour de son arrestation, des policiers ont voulu prélever son ADN. Peut-être qu’ils ne savaient pas que c’est impossible de transférer l’ADN. Le rapport du FSL le prouve…» Il fait aussi ressortir que la même équipe qui avait arrêté l’avocat se trouvait chez Bruneau Laurette…
Empreintes
En sus de tout cela, l’on se demande quelles «raisons» la poursuite pourrait-elle avancer pour objecter à la remise en liberté conditionnelle de Bruneau Laurette. Surtout quand on sait que son fils Ryan, qui fait face aux mêmes charges provisoires, a déjà été relâché sous caution il y a plus d’une semaine. Résumons donc : le rapport du FSL démontre qu’il n’y a pas l’ADN de Bruneau Laurette sur la drogue, les vidéos de la perquisition se font toujours attendre et on ne sait pas si les officiers présents au domicile de Bruneau Laurette ont donné leurs empreintes jusqu’à présent… Quant aux images des caméras Safe City, elles se sont déjà volatilisées – car elles ne sont stockées que pendant un mois…
Tous ces troublants et importants détails joueront-ils en faveur de Bruneau Laurette en cour aujourd’hui ?
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