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IBA: nouveau règlement contre la partialité sur les radios privées
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IBA: nouveau règlement contre la partialité sur les radios privées
Le respect de l’impartialité pendant les émissions est au coeur d’un décret publié fin novembre par le régulateur des médias audiovisuels.
L’Independent Broadcasting Authority (IBA) s’en va-t-en guerre contre les radios privées au sujet de l’impartialité. C’est dans un décret, publié fin novembre, soit l’Independent Broadcasting Authority (Amendment of Schedule) Regulations 2022, que l’IBA inscrit des règles pour assurer l’impartialité des présentateurs et des journalistes dans les bulletins d’informations et les émissions.
Une nouvelle disposition a été inscrite dans l’IBA Act. Tous les programmes à la radio comme à la télévision sur les affaires politiques doivent être impartiaux. Notamment quand le sujet traité peut soulever des controverses.
L’IBA rappelle que la ligne éditoriale des détenteurs de licence doit préciser lors de la diffusion d’une information ou d’un programme que le média a recherché la version d’une source officielle ou de la personne incriminée. Mais aussi de le préciser si la personne ou l’institution a refusé de donner son point de vue.
L’organisme public souligne que le média doit rechercher tous les points de vue possibles auprès de plusieurs sources tout en maintenant un dégré d’objectivité. Et que dans chaque cas indiquer ce qu’a dit la source.
Également selon l’IBA, au cours des émissions, plusieurs aspects doivent être inclus. Les présentateurs et les journalistes peuvent avoir une dose de critique objective lors de la retransmission.
Toutefois, un reporter ou journaliste peut exprimer son opinion sur un sujet : politique, controverse, une décision politique ou des événements. Il ne faut pas que ses interventions publiques soient partiales.
Le régulateur précise qu’il faut donner l’occasion aux personnes ou institutions, y compris ceux du gouvernement, de participer et d’intervenir lors de la diffusion des programmes, bulletins ou émissions. Également d’indiquer si ces personnes ont refusé de participer. Malgré le refus de la partie citée ou impliquée, le média doit trouver un moyen de rester impartial dans la diffusion de ses contenus.
Il est aussi convenable d’inclure dans ses émissions le point du vue des auditeurs ou des spectateurs qui y participent. Cela à travers un appel sur les réseaux sociaux, par e-mail ou texto.
Le régulateur des médias audiovisuels précise que lors des émissions, l’impartialité doit être maintenue avec des commentaires du journaliste/présentateur.
La conduite des présentateurs est aussi abordée. Le journaliste/présentateur doit être juste envers son/ses invité(s). Notamment en évitant d’abaisser ou de faire des commentaires acerbes envers son invité. Rappelons que l’affaire Sniffing Gate, les saisies de drogues, les tortures policières, les «high profile case» avaient fait l’objet d’émissions sur les plateaux de radios privées. Lors des débats sur une révision de l’IBA Act au Parlement, les radios privées avaient présenté des programmes sur le sujet et un seul intervenant du gouvernement avait pris la parole. C’était le chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA).
Quant à la télévision nationale, elle donne très peu de temps d’antenne à l’opposition si ce n’est qu’une couverture partielle des conférences de presse par exemple.
L’IBA dispose de moyens pour rappeler à l’ordre les médias après réception des plaintes. Ces dernières seront traitées par le board et un Administrative Panel, qui décidera des sanctions à être infligées. Les agissements des diffuseurs seront aussi passés au crible lors du renouvellement des licences d’opération qui sont désormais d’un an.
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