Serait-ce la goutte de trop ? Déplorant les conditions dans lesquelles ils travaillent, une vingtaine d’employés de la Compagnie de Beau Vallon Ltée, armés de leurs pancartes, ont exprimé leur mécontentement lors d’une manifestation organisée à Riche-en-Eau, hier. À leurs côtés : le syndicaliste Ashok Subron et Devanand Ramjuttun, animateur du Joint Negotiating Panel.

«Pé dir sofer, mékanisien al fer mason ek poz marb akoz péna travay», déplore ce dernier. Il précise que, depuis plusieurs mois, des négociations sont en cours avec l’employeur mais que, malheureusement, celles-ci n’avancent plus. «Les actionnaires ont posé des conditions que les travailleurs jugent inacceptables. Certes, plusieurs facteurs expliquent cette situation, dont le Covid. Mais les employés ne céderont pas», s’insurge Devanand Ramjuttun. Il espère que la direction s’alignera sur les mêmes accords signés par d’autres compagnies dont Omnicane, ENL et Terra. Le cas échéant, ils se tourneront vers la Commission for Conciliation and Mediation.

Ashok Subron demande, quant à lui, que les responsables fassent de meilleures propositions aux employés. Il se dit «choqué» face à l’offre de la compagnie, soit une augmentation de salaire de 5,14 %. «Beau Vallon Ltée parmi 5-6 konpani ki pankor sign enn lakor pou amélior kondision bann travayer. Pourtan zot pé mont bann villas de luxe dan lésid. Pa kapav dir travayer péna kas pou pay zot», fait valoir le syndicaliste. «Si les négociations avec Beau Vallon ne sont pas favorables, nous allons organiser des manifestations simultanées cette fois à des endroits stratégiques, devant les villas qui sont en chantier. Si les employeurs ne veulent pas qu’on aille jusquelà, qu’ils fassent des propositions adéquates aux employés. Ils ont le choix : soit ils leur accordent une augmentation salariale digne de ce nom, soit ils leur offrent l’option du départ volontaire à la retraite.»