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Affaire Attock: neuf policiers de l’ADSU dans le viseur de Rama Valayden
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Affaire Attock: neuf policiers de l’ADSU dans le viseur de Rama Valayden
Il ne lâche pas l’affaire. Et se rendra mardi le 20 décembre au quartier général de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) pour réclamer une enquête approfondie sur neuf officiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU). Cela, dans le cadre de la perquisition effectuée par ces derniers chez Wayne Attock. Ce dernier allègue que la drogue a été plantée chez lui alors que la police affirme qu’elle avait procédé à la saisie de 78,8 grammes d’héroïne d’une valeur marchande estimée à environ Rs 1 million lors de ce raid le 17 novembre ; des bijoux et une Ford Raptor ont aussi été saisis.
«La défense réclame la démission de ces officiers de l’ADSU car il est clair selon les images DVR que nous avons visionnées, qu’un officier, pendant l’exercice de fouille effectuée au domicile de Wayne Attock, a sorti quelque chose de sa poche pour ensuite la ‘balancer’ derrière un divan du salon du suspect. Nous demandons en outre une investigation sur une affaire de corruption qui doit se faire impérativement sur ces policiers», confie Mᵉ Rama Valayden.
L’homme de loi affirme qu’il faut aussi détecter si ces policiers s’enrichissent de manière illégale. «Je demanderai à l’ICAC de bien vouloir vérifier leurs salaires, leur mode de vie et leur comptes bancaires, qui aideront à établir si ces policiers s’adonnent à des activités illégales. Kot lapolis gagn sa ladrog-la ek védir ant zot, zot inn amenn ladrog ek sirtou lao Rs 1 million», se demande notre interlocuteur, qui estime qu’il s’agit clairement d’un cas de corruption et de blanchiment d’argent.
Quid de la pièce à conviction, à savoir l’image DVR, que la défense a remise à la police ? «Si cette affaire est portée devant une plus grande instance judiciaire, c’est-à-dire, si un procès sera intenté à mon client Wayne Attock, il sera impossible à la poursuite de ‘challenge’ la recevabilité de cette vidéo. Elle peut tout à fait être produite en cour pour prouver les dires de mon client et les images obtenues avec ce système, peuvent être traitées automatiquement et visionnées puis archivées ou détruites mais ne peuvent aucunement être manipulées.» Du coup, sans manipulation, la pièce à conviction devient recevable en cour.
Pour Rama Valayden, le ‘chain of custody’, soit le processus qui suit le mouvement des preuves tout au long de leur cycle de vie de collecte, de sauvegarde et d’analyse en documentant la date-l’heure à laquelle elles ont été collectées ou transférées et le but du transfert jouerait un rôle dans la production de cette pièce à conviction. «Khalil Moossun, le consultant qui a aidé à récupérer la vidéo de la perquisition, et madame Attock, qui m’a remis la vidéo DVR avant que je procède à la production chez la police, constituent la ‘chain of custody’.»
Pour rappel, Wayne Attock, éleveur de porc, a recouvré la liberté contre une caution de Rs 100 000 mercredi. Il devra se présenter plusieurs fois par jour au poste de police de sa localité.
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