Votre présence au dîner des diplomates organisé par le gouvernement continue de faire des vagues. Cela vous embarrasse ?
Nullement car c’est une tempête dans un verre d’eau. Ce n’est pas un scoop car de tout temps des députés du MMM assistent à cette fonction. Que ce soit sous le régime du PTr ou du MSM. D’ailleurs, le bureau politique du MMM a laissé libre choix aux députés. D’où ma présence et celle de Reza Uteem et Karen Foo Kune-Bacha. Donc, la rumeur de notre rapprochement avec le MSM n’est que spéculative.

Voulez-vous dire que vous n’êtes pas en partance pour le MSM ?
Cette rumeur circule depuis un bout de temps. Cette semaine, un hebdomadaire l’a ravivée en faisant croire que je ne l’ai pas démentie. Ce n’est pas ma faute si certaines personnes ont la mémoire trop courte. Le 24 novembre, j’avais apporté un démenti catégorique dans les colonnes de l’express.

Certains prennent un malin plaisir à tenter de créer de la zizanie au sein de la direction du MMM. À titre d’exemple, ce même journal a qualifié un différend entre Joanna Bérenger et moi comme «une petite histoire de querelle de territoire». Quitte à déplaire à certains, j’ai fait entendre ma voix sur une question de principe !

Qu’on ne questionne pas ma loyauté envers le MMM. Depuis 2010, contre vents et marées, je parviens à me faire élire. Je suis le seul à garder haut le drapeau mauve dans la circonscription n°3.

Ne savez-vous pas que des photos vous montrant converser avec des adversaires politiques peuvent jouer contre vous ?
Ce sont des adversaires et non des ennemis. C’est malhonnête de vouloir faire croire que je suis en train de négocier mon adhésion au MSM. Une telle tractation ne se fait pas en public. Come on!

Dans une société civilisée, c’est parfaitement normal qu’on échange quelques mots avec ceux qu’on croise dans une fonction, même si c’est un adversaire politique. C’est la façon dont j’ai été élevé. Qu’on cesse avec cette hypocrisie, d’autant que l’histoire abonde avec des cas où les adversaires deviennent partenaires et vice-versa.