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En 2022: les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès chez les Mauriciens

2 janvier 2023, 15:00

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En 2022: les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès chez les Mauriciens

Si les Mauriciens ont beaucoup souffert au niveau santé en 2022, surtout en raison d’infections virales, il n’en demeure pas moins que les maladies cardiovasculaires restent leur première cause de décès. C’est ce que révèlent les statistiques provisoires du ministère de la Santé, recueillies auprès des cinq hôpitaux régionaux.

De janvier à octobre, 3 831 personnes sont mortes de maladies cardiovasculaires. Un chiffre en baisse par rapport à 2021 où ces maladies avaient emporté dans la tombe 4 477 Mauriciens. Dans ce hit-parade macabre (voir tableau ci-dessous), en deuxième position et pour ne pas changer, le tueur n’est autre que le diabète. De janvier à octobre, cette maladie chronique grave a occasionné 2 010 décès alors qu’en 2021, ils étaient 2 593 Mauriciens à en mourir.

Bien qu’au cours d’une conférence sur le dépistage du cancer colorectal en septembre, le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, ait fait état d’un cas de cancer de ce type détecté au quotidien. Le cancer en général est la troisième cause de décès chez les Mauriciens et apparaît en diminution car de janvier à octobre, ce mal a occis 1 090 Mauriciens alors qu’en 2021, le cancer a tué 1 376 de nos compatriotes, soit deux mortalités de plus qu’en 2020. À l’officiel, le Covid-19, qui avait causé, pour ainsi dire, une hécatombe en 2021 avec 785 morts, a fait périr 238 Mauriciens entre janvier et octobre, même si le variant Omicron est réputé moins sévère.

Pendant la même période, 4 206 Mauriciens sont morts d’autres pathologies non spécifiées par le ministère de la Santé. Parmi ces cas, on ignore combien de personnes sont décédées de négligence médicale. Lors d’une conférence de presse bilan au début du mois de décembre, le ministre Jagutpal a fait état de 51 allégations de négligence médicale reçues cette année et référées au Medical Negligence Standing Committee. Et sur 39 enquêtes bouclées, 11 cas de négligence médicale ont été confirmés, sans qu’il n’ait apporté plus de précisions à ce sujet.

Toujours est-il que la population a souffert de plusieurs maux cette année, à commencer par la gastro-entérite, qui a sévi entre mars et avril où, en 21 jours, plus de 2 000 cas avaient été enregistrés dans nos hôpitaux. Entre avril et mai, les nourrissons et bébés ont présenté les symptômes de la bronchiolite, causée par le Virus Respiratoire Syncytial, qui a affecté leurs bronches. De juin à octobre, les adultes comme les enfants ont présenté des infections respiratoires aiguës, la période de pointe étant entre les 4 et 10 juillet, où les hôpitaux ont enregistré 7 257 infections.

À un moment, entre septembre et novembre, trois virus étaient en circulation et impactaient considérablement la santé des Mauriciens, à savoir celui de la grippe, le virus de la bronchite et le Covid-19. Et cela correspondait à une rupture dans les stocks de médicaments généralement prescrits pour ces maux et introuvables alors en pharmacie, notamment des antibiotiques.

Vu la sécheresse qui prévaut et les pluies annoncées pour bientôt, d’autres épidémies ne sont pas à écarter. Nous saurons en 2023 si ce qui ne nous a pas tués en 2022 nous a rendus plus forts.