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Neermala Khoodeeram, la mère de Sanjana Khoodeeram: «Mon petit-fils ne cesse de réclamer sa mère, qui l’allaitait»

3 janvier 2023, 17:00

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Neermala Khoodeeram, la mère de Sanjana Khoodeeram: «Mon petit-fils ne cesse de réclamer sa mère, qui l’allaitait»

Il y a plus d’un mois, Neermala Khoodeeram, une habitante de l’Est de 55 ans, a perdu sa fille Sanjana, agressée et brûlée vive dans une voiture à St-Julien-Village par son ex-compagnon, Kishan Buldy, un policier de 32 ans. Ce dernier avait filmé une partie de la scène de violences, qu’il avait diffusée sur les réseaux sociaux. La victime, une infirmière de 26 ans, a laissé deux enfants, âgés de trois et six ans. Toujours bouleversée par la disparition tragique de sa fille, la quinquagénaire a accepté de répondre à quelques questions de «l’express».

Votre fille a été tuée de façon tragique. Que pensez-vous de la loi sur la violence envers les femmes ?

Je pense que la loi concernant la violence e n v e r s l e s femmes devrait être durcie. Ma fille a été martyrisée. Elle ne méritait pas de mourir ainsi. Si la loi était plus sévère, les agresseurs penseraient mille fois avant de tuer. Je demande plus de sévérité, et que justice soit rendue à ma fille et à ses enfants en bas âge qui ont besoin de leur mère. Ce n’est pas facile de perdre un enfant de cette façon. Je ne le souhaite à personne.

Comment vos petits-enfants réagissent-ils face à l’absence de leur mère ?

Ils ne savent toujours pas que leur mère est morte. Je leur ai dit qu’elle est allée travailler sur un bateau de croisière. C’est difficile pour eux. Ils sont encore petits et ne comprennent pas ce qui se passe autour d’eux. Ils refusent de manger. Le petit, qui aura bientôt trois ans, se réveille la nuit et pleure sa mère, qui l’allaitait. Il ne dort pas bien. Ma petite-fille de six ans la réclame aussi sans cesse. À cet âge, ils ont besoin de leur mère. Heureusement qu’ils sont entourés de mes proches, qui les gâtent et on s’occupe bien d’eux.

Comment subvenez-vous à leurs dépenses ?

Mo pou debout pou zot. Depuis qu’ils étaient revenus chez moi, je m’occupais d’eux. J’achetais leurs affaires avec ma pension de veuve. Je continuerai à faire de même. Mes proches m’aident. J’ai enclenché des démarches pour l’obtention d’une pension de la Sécurité sociale pour eux, mais je ne l’ai pas encore eue. J’ai aussi fait des démarches pour que la grande rejoigne l’école du gouvernement de la localité. On m’a dit qu’il faudra que j’obtienne sa garde. J’espère l’avoir bientôt.